jeudi 25 août 2011

Message à tonalité informative

Je quitte ces jours-ci le Faubourg des III Maisons à Nancy et m'en vais migrer pas bien loin entre Meurthe et canal. Pas dans l'entre Meurthe et canal triste et dépouillé qu'on nous vend depuis des années à Nancy, ce Meurthe et canal côté Kinépolis et autres saletés. Non non non. Le entre Meurthe et canal humain, côté rue Vayringe. La conséquence en est un accès Internet qui va devenir quelques temps chaotique. Ce qui en pratique n'est pas bien grave, même si ça me contrarie un peu d'interrompre la série sur Lerebourg Liverdun en cours de route. Bon, en même temps, le principal, c'est qu'il y ait de l'orage. Parce que l'orage, c'est bien.

(and now for something completely different...)

mardi 23 août 2011

Liverdun, entre Lerebourg et Materne -6-


Le 4 juillet 2010, un article de l’Est Républicain faisait la promotion par la voix (très novlangue) du maire de Liverdun de la construction prochaine d’un « éco-quartier » sur le site, qui garderait une partie des bâtiments et servirait de « vitrine de la Communauté de Communes du Bassin de Pompey ». « Livré fin 2013 ». Pourtant, quelques années plus tôt, il avait été déterminé que le site Lerebourg, vendu entretemps à un groupe privé pour 150 000 euros (pour mémoire, les atroces rapaces de chez Vinci, via leur filiale ADIM Est), était inondable.

Ça ne traîne pas. Le 12 juillet, le même Est Républicain fait écho des tiraillements municipaux, et le bulletin municipal répond en chœur. On met en place des actions pédagogiques auprès des enfants pour leur apprendre les raisons d’être de leur patrimoine industriel (chouette) en s’associant à Sodexho pour des dégustation de confiture (ah…). Je me dis qu’en entrant à la sauvette dans l’usine pour y rêver un peu à ceux et celles qui y ont vécu leur vie de travail, j’ai réalisé un vrai rêve de gosse, qui n’est pas de manger de la confiture vendue par la Sodexho.






2011 ? Je n’ai pas vu trace des travaux annoncés lors de mon passage, et j’avoue ne pas savoir où ça en est. Je ne trouve trop rien de récent sur le site de la mairie, ni dans les délibérations municipales. Alors, Lerebourg ? Eco-quartier ? Friche ? zone inondable ? destruction ?

En attendant, voici la page du blog des Amis de Liverdun avec les fresques de Louis Guingot. Amis de Liverdun qui sont à l'origine de presque toutes les infos lues ici (et du travail en amont précédant la mise en ligne!).

dimanche 21 août 2011

Liverdun, entre Lerebourg et Materne -5-

L’Est Républicain d’août 2001 évoque l’intoxication d’adolescents par des produits chimiques dans le site, ayant conduit à la mise en sécurité relative des lieux, à la coupure de l’électricité et au scellement des ouvertures. C’est une chance que les documents principaux aient été remis à l’association des Amis de Liverdun avant ces épisodes somme toute classique de l’abandon d’un lieu, puisque dans maints endroits (Dadipark en Flandre, la BTT à Thaon -merci S.R.-…) on retrouve des salles d’archives ravagées, avec la perte inestimable de l’histoire des lieux : les pillards ne s’intéressent pas au papier, mais au cuivre, aux machines, à ce qui se vend etc… il n’est souvent plus qu’un tas informe de cellulose dégradée au bout de quelques années d’humidité…


2004. Le comité de pilotage du site envisage la création de logements, d’une maison des associations, d’un pôle administratif comprenant la mairie et la Poste, et d’une salle des fêtes, ainsi que d’un port fluvial. Mais ces projets, évoqués depuis le rachat via l’EPFL en 2002 pour 84 000 euros, restent vagues. Néanmoins, la halle de 1910, les greniers Bichaton et bien sûr le « Bateau », des années 40, sont les trois bâtiments qui dans tous les cas semblent appelés à rester debout.


En 2005, le désamiantage est terminé, ainsi que la destruction de plusieurs bâtiments considérés comme sans intérêt architectural particulier. A la fin de l’année, la municipalité rachète le site à l’EPFL pour 117 000 euros (incluant le coût de certains travaux).


Fin 2006, il est question de prendre sur l’emprise Lerebourg pour réaliser un véritable port de plaisance, au vu des nombreux touristes fluviaux qui, et c’est une marque de bon goût, mouillent à Liverdun. Il fut en effet réalisé une halte, qui à ce que j’ai lu devient de moins en moins viable pour cause d’enlisement.



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