mercredi 30 septembre 2009

Nancy-Lyon


Quand on descend du vieux village de Villers-lès-Nancy, par la rue de Laxou, on voit ça. Et ça me rappelle une perspective qui m'a toujours beaucoup plu à Lyon, en descendant de Fourvière par la Montée de l'Observance (voir deuxième photo).



Bon.

(28 septembre 2009)

Par Villers


Quand on arrive à Nancy depuis Villers-lès-Nancy, ça peut être par deux grandes et longues rues: la rue de Laxou, ou l'avenue Anatole France. Deux grands axes au bâti fort intéressant. L'avenue Anatole France n'est pas promue comme une chose à voir à Nancy. Certes, la promotion institutionnelle ne peut être exhaustive. Les Lambdas comme moi peuvent remplir certains de ces espaces. Je propose que nous commencions cette rapide visite en vous présentant... disons Yalu le chat. On va l'appeler Yalu, et il veille sur ce quartier.


Ce quartier a un "carré magique" pour moi, dont les côtés seraient la rue de Santifontaine prolongée par le rue Ernest Albert au nord, l'avenue Sainte-Anne à l'ouest, la rue de Laxou au sud et la rue Verlaine à l'est. J'y intègre la place de la Commanderie parce que je suis grand prince. L'axe central en serait donc l'avenue Anatole France. Une avenue, tu sais, avec ses arbres, ra rectitude (c'est finalement assez rare à Nancy!), et ses façades continues d'immeubles bourgeois de la fin du XIXe siècle, qui quoique conservant des façades très dignes, avec une classique "sobriété bourgeoise", s'offrent parfois de discrètes sorties végétalisantes, annonçant les années 1900. Parfois, c'est aussi une débauche de néo-clacissisme criard assez paradoxal dans sa structure même. Et dans toutes les petites rues qui parsèment ce quartier, des immeubles, plus petits, mais aux caractéristiques identiques, cachent au marcheur les jardins paisibles qui peuplent le centre de ces pâtés de maisons.

(ci-dessus, Rue de Laxou)



(Place de la Commanderie)



(vue vers la rue Kléber depuis la Place de la Commanderie)



(Rue des Bégonias - merci pour cette (re)découverte, ô mon camarade le "James Dean du Nord"-)



(Rue des Bégonias)

(Photos du 28 septembre 2009)

mardi 29 septembre 2009

Pour en finir avec Toul?


Deux billets dans la même journée? Ce n'est point correct, mais ce ne sera pas la première fois. Après Saint-Gengoult, finissons-en avec Toul. Pour le moment. Parce que Toul, on y retourne forcément. Le 20 septembre, on traverse à nouveau ses fort belles rues après la collégiale pour rejoindre la voiture, faisant une course poursuite vers la voiture avec la grosse chaouée qui menaçait de nous tomber sur le coin de la tronche. Les averses orageuses dans le Toulois sont jolie monnaie flottante... et pourtant, j'suis pas un chiâ-culottes, comme on dit vers Montmédy...

(Place du Pont des Cordeliers)

(Rue du général Foy -avec un doute-)

(Rue du général Foy)



(Rue Gouvion Saint-Cyr, la très belle bâtisse, jouxtant le musée et l'ancien Hôtel Dieu)

Dans pas trop de temps, quelques semaines, je vous reparlerai de Toul. Parce que parmi les petites villes de Lorraine, c'est une de celles qui ne vous laissent pas partir comme ça... ce serait trop facile... Pour le Nancéien que je suis, c'est rigolo, c'est un peu comme la "Petite Soeur", avec tout ce que ça peut avoir de très positif! (pour moi en tous cas...)





Pour en finir avec Saint-Gengoult...


Dernières images de la collégiale Saint-Gengoult de Toul, de et depuis son cloître. J'dis pas qu'on fera pas encore un p'tit tour dans les rues avant de quitter Toul. On verra bien.






(Photos toujours du 20 septembre 2009)

lundi 28 septembre 2009

Saint-Gengoult - le cloître végétal


Le cloître de la collégiale Saint-Gengoult à Toul, a toujours été un lieu très animé à travers l'histoire, "appartenant" aux bourgeois, contrairement au cloître de la cathédrale Saint-Etienne. On tenait procès au cloître de Saint-Gengoult, et indifféremment marché. Aujourd'hui, le cloître est rendu à une quiétude intime, qui me charme dès que j'y pose un pied. Ce sentiment de calme bienfaisant est bien entendu très renforcé par la végétalisation assez poussée des lieux, produisant une douce lumière chlorophyllienne quand le soleil, haut, tombe dans la petite cour.






dimanche 27 septembre 2009

Toul qui va bien - Saint-Gengoult


Allez, on passe à l'attaque de Saint-Gengoult. Back in Toul.




Saint-Gengoult, c'est un de mes péchés mignons dans l'architecture religieuse en Lorraine. Une collégiale curieuse, et un cloître qui bien que cloître n'en est pas moins plein de fantaisie. Saint-Gengoult, c'est le pendant de la cathédrale Saint-Etienne, dans une version moins solennelle, expérimentale et civile. Leur construction a débuté sensiblement à la même période, à la différence près que Saint-Gengoult n'est pas dans le quartier ecclésiastique, mais bien au centre de la cité commerçante. Elle surmonte d'ailleurs la "Place du Marché". Elle est encore relativement imbriquée dans le tissu urbain, et même si les boutiques qui s'appuient à son chevet sont des trucs à la con (du genre agence immobilière, pour dire si c'est vraiment à la con), elles ont l'avantage de rappeler la manière dont les grands édifices religieux étaient noyés dans le tissu urbain avant le dégagement artificiel de grandes esplanades (celle de la cathédrale de Reims me rend malade).

Je profite d'ailleurs de cette remarque pour noter à quel point la basilique de Saint-Nicolas-de-Port est intéressante pour ça, puisque le tissu urbain ancien vient encore lécher ses flancs de manière fort intéressante. Certes, c'est un peu chiant pour prendre le recul nécessaire à une bonne photo de la façade, par exemple, mais d'un autre côté, les basiliques et autres cathédrales n'ont pas été construites pour que Tartampion le photographe puisse faire un cliché anonyme en 2009. Un peu d'humilité, que diable...



Le cloître est donc assez fantaisiste: construit à mi-chemin entre la fin du gothique et le début de la Renaissance, il abandonne une certaine rigueur pour se délurer quelques peu, et les motifs sont extrêmement variés sur toutes les pièces. Ici, les clés de voûtes, avec des idées marrantes (voyez ces lapins: trois oreilles taillées, et pourtant chacun en a deux...) ou encore ci-dessous un crâne très sinistre...



L'église en elle-même est assez "amusante". Eglise des bourgeois par excellence, construite en grande partie sur leurs fonds, et en constante opposition avec le chapitre cathédral, elle a connu l'animation des marchés en son cloître, les grattages intensifs des peintures au XIXe siècle (bah, toute cette affreuse couleur, pensait-on), les restaurations gentilles mais maladroites de paroissiens amateurs et même le Concile de Vatican II, qui prônant le retour à une certaine rigueur dépouillée entraîna la vente par le curé d'alors de la chaire en bois sculpté et d'un Christ en croix de grandes dimensions. Ajoutons-y l'installation de mobilier détruisant en partie une de fresques du XVe... la notion de patrimoine est une chose très récente, et ne coule pas de source. Faire reposer la défense du patrimoine sur une sagesse ancienne et une sacralisation de "ce qu'on a" est plutôt incohérent. Le patrimoine est une notion absolument moderne, qui n'a rien d'évident; le respect et la conservation des bâtiments anciens est quelque chose de très nouveau!



Le choeur est une bien belle chose avec ses vitraux dont la partie centrale est très ancienne (son aspect plus sombre le montre) et datée du XIIe siècle! Ce n'est pas rien. Au sol, maintes dalles funéraires, réaménagées, déménagées, piétinées cent fois. Certaines, en marge d'autels classiques construits sans vergogne par au-dessus, restent bien conservées grâce à ce fait: les constructions nouvelles ont limité la circulation en y faisant obstacle dans plusieurs parties du trasept. Résultat:





On constate en passant que l'art figuratif du Moyen-Age ne consiste pas qu'en des dessins naïfs et imprécis comme on le croit souvent: on sait et on veut représenter les visages avec réalisme.

Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui, parce que le machin pour mettre les photos déconne et que comme quand vous cliquez, les photos sont toutes en tout grand, bah ça implique un long temps de mise en ligne, et comme disait l'autre, j'ai pas que ça à foutre... donc... la suite de Saint-Gengoult demain?

vendredi 25 septembre 2009

Pause au Haut du Lièvre


Petit aparté dans l'ambiance touloise, avant de passer par la collégiale Saint-Gengoult de la ville épiscopale, pour revenir à hier matin, et au joli brouillard. Le premier digne de ce nom de la saison, qui m'a fait bien plaisir. J'étais, tôt le matin, au Haut du Lièvre, sur les hauteurs de Nancy, et c'est avec un ravissement certain que, mes affaires expédiées, j'ai un peu pris le temps de flâner au pied de ces barres pour lesquelles j'ai du respect, si ce n'est de l'affection.


Leurs perspectives déjà naturellement magiques s'étirent et confinent à "l'urbainement" mystique dans l'air opaque. Ça me fait indirectement penser à certains chouettes contes très urbains de Léa et ses comparses de L'Etoile et la Lanterne. On va en reparler, de la Léa, t'vas voir.











A propos de la Léa de l'Etoile et la Lanterne (ah! tu vois, j'le savais bien qu'on en reparlerait...) (oui, je sais, j'ai pas de mérite, c'est moi qui fais le billet, mais hein, quand même), la Léa elle distribuera des contes à adopter et à raconter à son tour demain après-midi au Haut du Lièvre, "gageons", comme on dit à Télérama, que la Léa saura nous faire vivre ces immenses immeubles avec nos têtes grandes ouvertes, et les antennes dressées au vent... ce sera pendant la Fête de la Soupe, du coup. Allez-y! L'édition de l'année dernière m'avait bien plu, même si cette impression tient en grande partie à ce que j'y avais croisé des gens que j'aime bien et que j'avais pas vu depuis longtemps, et qu'on a bu du Beaujolais et même un peu trop. J'espère juste que cette fête ne fera pas "importée" au Haut du Lièvre, et que les gens du bas de Nancy qui y viendront n'en exclueront pas, même involontairement et par des postures passives et inconscientes, les gens d'ici. Parce que le Haut du Lièvre, c'est bien beau d'y aller pendant les fêtes tendance (que j'aime beaucoup au demeurant, pour celle-ci du moins) mais il s'agit d'y retourner pour de vrai un jour voir de la vraie vie quand c'est pas la fête décrétée. N'oublions pas que ce ne sont pas les autres gens de Nancy qui se donnent rendez-vous au Haut du Lièvre, mais le Haut du Lièvre qui accueille ceux des quartiers bas de Nancy... Changer d'idée, humblement, sur ce quartier pour plus de vingt-quatre heures, ce serait bien! Néanmoins, j'espère vraiment que ça donnera quelque chose de chouette, car chouettes sont aussi bien des gens qui gravitent autour de cette fête!

jeudi 24 septembre 2009

Streets of Toul

"Tête de Turc" rue Lafayette



Vierge à l'Enfant, à l'angle de la rue des Lombards et de la rue Lafayette

Vue depuis le cloître de la collégiale Saint-Gengoult vers la rue des Quatre Fils Aymon et la place du Couarail

Passage entre la place du Marché et la rue de la Petite Boucherie



Rue Benoît Picard



Rue du Collège



Rue Haute



Rue du Murot



Rue de la Monnaie



Ce que définitivement j'aime à Toul, c'est que ça ne rutile pas. Le patrimoine, riche, y est encore modeste. Ah oui, ça, c'est porteur de contradictions. Plutôt insolubles. Faudra bien faire avec. Enfin, quoiqu'il en soit, elles sont bien belles les rues de Toul!

(photos du 20 septembre 2009)

Si par un horrible hasard, amie touloise, ami toulois, une erreur de légende se glisse le nom des rues, n'hésite pas à me passer une soufflante.
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