Et hop, on reprend la série. Avec une connexion branlante provisoire suite à prêt de matériel pas très performant, "le temps que votre problème de connexion soit résolu". Déjà, note que le service technique est injoignable suite à un incident. Depuis trois jours. Alors forcément, c'est à lui qu'il faudrait prêter du matériel. M'enfin, ça a le droit d'être chaotique et inefficace, vu que c'est pas du Service public, qui lui se doit d'être irréprochable et provoque l'
ire du consommateur microtrottoirisé dans son bon droit dès que, pour exemple, la SNCF pète de travers. Ah! A l'époque de Lerebourg, on râlait sur les fonctionnaires des PTT, mais au moins on avait le téléphone, et les pannes ne duraient pas bien longtemps. Bref, Lerebourg, septième.
Ce que j’en ai vu, c’est au petit matin ce site qui depuis gosse me fascine. Qui me fait envie. Bien sûr des confiottes que j’ai mangé. Et surtout, un abandon à la fois très beau et très révoltant. Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir, y compris dans mon cerveau. A la fois une belle friche, grande, spacieuse, aux recoins nombreux, dont la visite est un régal. Mais en même temps un lieu d’un vide parfois pesant, qui dégouline et souffre, hanté qu’il est via mon imagination par toutes ces figures vivantes vues sur les photos de l’époque d’activité présentées par les Amis de Liverdun.On y entre facilement, pas tout-à-fait comme dans un moulin, mais presque. La grande halle est immédiatement saisissante, et en montant aux étages, on rencontre des salles magnifiques, avec un système de coursives qui longent ces salles sous les verrières et plongent jusqu’au rez-de-chaussée de la grande halle. Au bout de celle-ci, la proue du « Bateau » est dévastée, on a une pensée pour le bâtiment magnifique qui se tenait là, en tête, face à la Moselle.
Les trains passent dans le matin humide et frais de cet été lorrain, et quand il pleut soudain, tous les locaux se mettent à bruisser. Phénomène étonnant dans cette grande ruine, si son vide est parfois vertigineux, on s’y sent aussi rapidement à l’aise, elle a des côtés très amicaux, en particulier à l’étage de la halle et dans les greniers Bichaton.
Il m’avait été dit que les grapheurs avaient fait un beau travail. Certes, il y a beaucoup de choses à voir, mais j’ai été un peu déçu de ce côté-là, j’ai trouvé qu’à une ou deux exceptions près il n’y avait rien de particulièrement marquant. Encore n’ai-je sûrement pas tout vu.