mardi 29 janvier 2008

Nancy, jour de brouillard

Chose fréquente à Nancy, en hiver, tu me diras. La porte Désilles devient jolie, dans le fond du décor...

On pardonnerait presque sa présence au nouveau bâtiment pourtant producteur de haine, et à juste titre, le long de la voie ferrée.

L'immeuble du côté de la Garenne, quoique remplit de gendarmes, et à ce titre très hostile, est gentil et doux dans son effacement discret. Petit hommage en passant à la Laurence, la chouette altérité, au Mirko, l'initiateur balkanique, tout deux habitants de cet immeuble, fut un temps. Révolu.

Et les voraces mouettes, de longtemps adaptées à la ville, font la loi sur le canal.

Un jour d'hiver à Nancy. Banal.

Il veille


(Chemin du canal, Faubourg des III Maisons, Nancy)

Nancy, rue Vayringe




Revue de mes coins


Jour de vent, jour de fin de la pluie, jour de promenade, jour de photos. Pour continuer les tests opérationnels du nouvel appareil, je me suis rendu en terrain connu.

Là, déjà, au Faubourg des III Maisons, du moins à sa porte, pour goûter de cette eau agitée du canal, de ces façades qui me sont chères.



Un peu plus loin, à l'entré de Maxéville, pour constater comme ces ponts industrieux font de l'écho au quartier du Haut du Lièvre, en haut, ça tombe bien.


Par la suite, afin de rester consterné devant les constructions en cours au pied de Malzéville qui vont boucher la jolie vue sur le plateau, et démolir la gentille marche qui pouvait se faire le long des terrains vagues des Savlons. On* m'informe que ce serait un centre pour personnes âgées. Bien. J'veux mourir à vingt ans, alors (raté).
Je rentre heureux, mais avec quelques démangeaisons dans les mains. Pavés. Façade moche. Baies vitrées. Histoire d'amour.

*On=Google. Car Google est partout, et tout est Google. "On" est Google. Rien que là, juste en-dessous... Welcome.

Bouxières-aux-Dames - bonus tracks


Bouxières? Ma grand-mère y a vécu recluse longtemps, en haut du village. Ici, on voit Bouxières depuis l'infâme ZAC de Frouard, juste en face, extrême banlieue nord de Nancy. Au premier plan, les autoroutes, l'éolienne en PVC-hologramme du Buffalo Grill, rien de bien engageant. Les lignes à haute tension. Les lotissements, même. Toute la vraie crasse. Les ZAC, c'est la crasse, globalement.

Ne nous y trompons pas. Bouxières, là-haut, sur la hauteur, permet d'avoir une vue sur cette partie si étroite de la vallée de la Meurthe, de la Moselle, du canal, on ne sait plus, qui, par je ne sais quel mystère, sans que ce soit possible à formuler, raconte si bien Nancy. Je vous intime l'ordre habilement suggéré d'aller vous promener sur les hauteurs, dans les ruelles de Bouxières, et tant qu'à faire, traversant le parc de l'ancien château, de pousser sur les petits chemins qui surfent sur le plat d'altitude et qui, si l'on n'y prend pas garde, mènent aux extrémités du plateau de la Rochette, au-dessus de la Natagne, au bout de ce Couronné que l'on dit Grand.

Michèle Benoît et Claude Michel, l'illustre homme à la barbe si fleurie, m'apprennent à l'instant par livre interposé que le village doit ses "Dames" à un ancien chapitre de chanoinesses, et son "Bouxières" (attesté villa buxarias en 770) au latin buxus (buis) accompagné du suffixe collectif féminin pluriel -arias. Ils précisent cependant bien que le terrain n'était "pas nécessairement planté de buis, mais qu'il était couvert de buissons, de broussailles".

Dont acte.

lundi 21 janvier 2008

Patrimoine




(Nancy, place de la Carrière)

Besoin de soins?


(Nancy, rue Désilles)

Une ruelle et trois façades


(Nancy, sentier des Mansiaux)


(Nancy, rue de la Côte)

(Nancy, avenue de Boufflers) (notons sur cette dernière photo que j'ai pensé en faire un clin d'oeil à un certain grand dadet qui me reproche de faire parfois des posts manichéens... alors du coup, je fais de la photo manichéenne ;) )

Paix sociale



Ça me fait bien plaisir, et d'une, de refaire de la photo urbaine en noir & blanc, saturée, cradingue, et de deux, d'avoir enfin mon appareil photo à moi, car mon vieux compact Powershot A70 était décédé en septembre et depuis, je tournais sur mes archives pour alimenter ce blog (et les autres), ou alors en empruntant les appareils des autres gens comme un fou, afin d'avoir ma dose!

(ici, Villers-lès-Nancy, parking au croisement rue du Léomont-boulevard Cattenoz, quartier de mon enfance...)

Perspectives




(Nancy, rue Thierry Alix)

Nancy-Thermal: la Ronde


Née avec l'Exposition universelle à nancy, au début du XXème siècle, la piscine ronde thermale est toujours là, un peu défraîchie. Ce quartier est un peu oublié. On oublie tant qu'on y rase des hectares de vieilles pierres. Pour y bâtir du neuf à priori laid. Y'a du neuf beau. C'est rare. Puis, il y a du neuf laid, qui n'est pas tant laid en lui-même qu'en ce qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau à ce que l'on construit dans la ville d'à-côté. Qui construit la même chose que la ville d'à-côté. Qui elle-même...

Le jour où elle ferme, cette piscine, le plus tard possible, elle fera la joie des "explorateurs urbains", auxquels je rends hommage: les vrais passionnés ont un talent, doublé d'une faculté d'imagination et d'affection pour un climat et un lieu donnés, dans un laps de temps donné. Du dense, du fort, du décalé et de l'éphémère. Merci à eux.

Un peu plus sur son histoire, sur cette page fort bien documentée:
http://pagesperso-orange.fr/edragal/expo_nancy_1909/nancythermal.htm


Curieux...



C'est quand même marrant. Si l'on n'est pas du coin, et que l'on arrive au centre de Nancy par l'ouest, on se retrouve face à ce mur idiot en construction, couché le long de la voie ferrée, qui bouche toute perspective sur le reste de la ville. On pourrait croire qu'elle s'arrête là. Un grand machin qui bloque la vue, qui tue l'espace et sature un centre qui l'est déjà assez comme ça. Ceci doit faire partie de l'ensemble gare-palais des congrès-et-pourquoi-pas-World-Trade-Center-pendant-qu'on-y-est? etc... Un délice.

La question que je me pose est la suivante: dans la mesure où la tour Thiers, en son temps, à gauche de la photo, a fait couler beaucoup d'encre sur son aspect inesthétique, sur son gigantisme inutile, sur le fait qu'elle vieillisse mal, à tel point qu'il a été même question de la démanteler, quelle mouche a piqué nos décideurs quand ils ont eu l'idée géniale de construire la même, mais couchée? Histoire qu'elle prenne plus de place...? Je ne sais pas.

Mmmmmh... plus j'y pense, moins c'est logique.

Quoi? Raisons écon... éco...? Ah je vous en prie, restez polis!

De la Cure d'Air à Boufflers


Nancy, surtout à l'Ouest, est bardée de collines, ou plus précisément de plateaux qui viennent mourir dans la vallée de la Meurthe.

Ceci donne l'occasion de crapahuter et de se faire les jambes, éventuellement de savourer de belles vues cafardeuses de Nancy un jour de gris. Car la ville, bête comme une ville, s'est mise à champignoner sur les pentes, tant et plus. Un jour de glissement de terrain, il ne fera pas bon s'y trouver. Ce sera surement un jour gris comme aujourd'hui.

Néanmoins, il en faut, du gris. Peut-être pour que, les pieds emballés dans les escaliers dits de la Cure d'Air, on soit bien sûr de ne pas confondre l'endroit avec les escaliers qui à Split escaladent les collines entre les maisons vers la mer. Dans une lumière éclatante, cette fois.



Spleen à Vigneulles


Y'a quelques temps, j'étais à Vigneulles-lès-Hattonchâtel pour apprendre la soudure.

J'ai pu vérifier que l'hiver en Meuse, c'est le plus chouette moment de spleen qui existe au sud de Charleville-Mézières.



lundi 7 janvier 2008

L'Australie en Moselle...

Petit caprice de la lune: un peu d'Australie en Moselle, non loin de Dieuze...

(21 essais avec un compact pourri pour obtenir ça... et in extremis: basse sur l'horizon, la lune carbure, niveau mouvement!)
Posted by Picasa

Petit entorse alsacienne


Passage par Strasbourg dans les derniers jours de Décembre. Je franchis les frontières de la Lorraine, qui ne veulent rien dire, et je pousse un peu plus loin dans l'Est hexagonal...

Scènes de dévotion à la cathédrale, qui continue d'être, pour moi, un bien bel OVNI, bien que mon niveau de dévotion soit quelque part au sous-sol...
Elle est assez sinistre et engoncée de brouillard pour dilluer son formalisme dans un imaginaire bien agréable, à fabriquer soi-même.

La gare, comme souvent, m'est un sujet de photographie privilégié, mais j'ai bien entendu évité de prendre en images sa nouvelle façade: les architectes qui ont placé cette verrière devant la façade d'origine de la gare de Strasbourg doivent être traqués jusqu'au dernier et exterminés. A moins que l'on ne décide d'honorer leur goût pour l'absurde, l'inutile et le laid, qui du coup, confine au génie...

M'enfin, cette histoire se termine sur quelques frimas assez étonnants. L'hiver en Lorraine, l'hiver dans l'Est, c'est tout de même diablement joli.

Froid petit matin en Moselle (Mulcey)





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