mercredi 30 mai 2007

Encore lui, le Grand Moulin...


Je suppose que je t'ai déjà raconté que j'aime me promener à Nancy dans le quartier des Grands Moulins?


mardi 22 mai 2007

Bon temps

Tu connais plus satisfaisant qu'une bonne grosse marche avec des potes dans les bois du toulois, avec une boustifaille ombragée à midi, accompagnée du meilleur pif local?

Le gris de Toul Rulz. Nom d'une pipe en bois (on en buvait, mais l'image, montrant un Beaujolais dit Nouveau, est menteuse...)

Nancy pour toi...


Je ne suis pas dupe, ô toi touriste moyen...

Le Nancy que tu aimes (que l'institution touristique t'obligera à aimer, flingue sur la tempe), c'est surtout celui-là, celui de la place Stanislas... je n'aurai pas la prétention de te dire que c'est insuffisant... même si ça l'est...

Mais puisque tu es un touriste potentiel, je vais t'avouer une chose: moi aussi , ce Nancy monumental, à ma façon, je l'aime. Mais à petites doses. Toutes petites.

J'avoue...

J'avoue, la Lorraine du nord, c'est des friches industrielles...

Mais pas tant que ça. Ici, à l'Hôpital, chez une bonne amie, non loin de Saint-Avold, l'industrie est encore loin d'être en friche...

J'en veux pour preuve que la cokerie à encore lâché 6 tonnes de benzène dans l'air récemment un jour de pluie -mais c'est pas grave nous apprennent les autorités locales- et que le taux de cas de leucémie est très violemment au dessus de la moyenne nationale.
A l'Hôpital, les gens que j'ai rencontré (note la restriction) appliquent une forme de solidarité non-politique, mais diablement évidente, qui fait au chaud au cœur. "De toute façon, me disait l'un d'eux, si on se serre pas les coudes, on est tous morts dans dix ans". Quand les conditions de vie forcent à remettre en cause la société de l'individualisme crasse, c'est là que l'on gagne quelques points d'humanité (valables jusqu'en mai 2012).

Et sûrement pas en votant pour tartampion contre machin chouette. La vraie vie, elle est sur le pas de ta porte, pas au bureau de vote...

La Lorraine, c'est fort en fruits

Y'en a des qui viennent en Lorraine en croyant que c'est un grand champ de friches industrielles...
Oui et non. Y'en a. Mais heureusement, la Lorraine de superbes zones de nature qui sans être vierge, restent soumises à une exploitation raisonnée comme en Meuse (mais l'annonce récente de l'expérimentation d'OGM made in Monsanto dans le coin, après la catastrophe du TGV Est, sans compter les déchets nucléaires à Bure, a de quoi faire bondir, et vomir, et agir).
La Lorraine est connue pour ses mirabelles. 90% de la producton mondiale, m'a-t-on dit. Fier? Bof. Ce jour-là de toute façon, on chopait des pommes. C'est un joli verger meusien de pommes, quetsches (qu'il ne faut pas montrer à tout le monde) et mirabelles. Mais les pommes étaient prêtes.
Les fruits n'attendent pas les blogs dans leur maturation. Encore une chance.
Une de ces journées idéales. Levé tôt. Boulot à hocher les pommes avec dans le fond la colline d'Hattonchâtel. Ramasser le tout. Pinard local, fromage et pain bien bon à midi. Et reprise du hochage et du ramassage. Pose acrobatique d'échelles branlantes sur branches surchargées? Concours de tir avec les pommes pourries sur un tronc mort. Et ci-dessus, cette femme est belle, elle immigrée italienne plus lorraine que moi et toi réunis, elle est belle et elle ne le sait pas.

Alors? Alors vivement la prochaine récolte!

I want to ride my bicycle...


Les habitués (paraît qu'il y en a) doivent commencer à le savoir: I want to ride my bicycle, i want to ride my bike

Et en vélo, j'aime bien aller le long de la Meurthe, cette rivière à la con qui remplace chez les Nancéiens frustrés la glorieuse Moselle qui, par un caprice en forme de magnifique boucle, va arroser Toul en se gaussant bien de la prétention de Nancy.

Mais la Meurthe a aussi ses charmes, dont le Barrage du Moulin Noir, que j'ai déjà évoqué, et où mes mioches ex-élèves vont parfois s'égayer et que ça me fait du plaisir au cœur quand j'y passe.

Sur la passerelle du barrage, l'une des plus parfaites créations de la nature pratique son art: l'araignée. Cette longue barre de métal surmontant les flots moucheroneux (et d'abord j'invente les mots que j'veux, hé) est un terrain de chasse assez parfait. L'araignée a toute mon admiration. Le jour où je saurai faire la moitié de ce qu'elle fait...


Nancy la docile


La foire attractive. De Nancy. Depuis que je suis môme j'entends dire que c'est la deuxième de France après la foire du Trône. Est-ce une légende? J'ai appris récemment de la bouche d'une des plus chouettes filles de l'univers que cette foire et celle de la Croix Rousse à Lyon sont les deux dernières de France à avoir lieu en plus ou moins centre ville... mais elle était plus sûre, la chouette fille...

J'l'aimais bien quand j'étais môme. J'étais môme. Maintenant je dois avouer que j'aime aller y faire des photos. Mais que mes ch'tits et trop rares z'euros sont mieux ailleurs que dans les machines à la con du lieu. Cela dit, 4,50€ dans un kébab "vosgien" (bah si...) une fois par an, ça l'fait. Quand le Munster rencontre la viande turque, c'est l'Europe que j'aime, bordel...

Bon bah le même jour en rentrant par quelques détours, j'ai chopé la cathédrale tristement baroque depuis la rue -comme j'aime pas l'écrire, le talent ne pardonne pas les engagements douteux et le patriotisme régionaliste ridicule- Maurice Barrès.


Une louche de Faubourg

Ça mon enfant, c'est le coeur de mon quartier. Mon quartier il est vraiment joli, juste que c'est dommage il change un peu. Des gens viennent et rachètent les petits appartements et cassent les murs et font des lofts et ils ont pas mal de sous. Alors à la place du toilettage pour chiens, à la place du resto du coin, on voit des banques ou des magasins bio qui s'ouvrent.

Des trucs de gens qui croient que leur argent ne les isole pas de la masse des autres gens. Des gens pleins de bonne volonté. Moi, quelqu'un qui arrive dans mon quartier, qui casse les murs et ouvre, par le pouvoir de son argent, des magasins pour les riches, bah il a beau ne pas vouloir faire de mal, je ne l'aime pas.

C'est comme les missionnaires. Ils pensaient bien faire. Et ils ont tout détruit. Tout pareil. Y'a même une permanence du PS qui a ouvert dans ma rue... c'est dire si ça devient bobo par ici... (celle de l'UMP était une agression délibérée, pas un signe de normalisation...)

lundi 21 mai 2007

Sous la Lorraine


Sous la Lorraine, on trouve de tout. On trouve en particulier les restes de cette toujours guerre de quatre longues années. Et parfois l'on y descend, et l'on se tient là, sous la terre, bêtement, là où ils se tenaient, quand le ciel leur tombait sur la tête. Quand commençait le rock'n'roll...
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