Ici à Reillon, près de Lunéville, un agriculteur, au bord d'un champ, a entassé quelques obus de 75 et grenades citron-foug déterrés par la charrue en attendant le service du déminage, qui sillonne les lieux une fois par semaine pour récupérer les mortelles trouvailles des machines agricoles.
mercredi 13 décembre 2006
La guerre
dimanche 10 décembre 2006
Bosserville
Bosserville, c'est une ancienne chartreuse avec des ses fermes alentours, le lycée professionnel (dans la chartreuse), et une vue originale sur Nancy.
Varangéville... de jolies pierres bien cachées
L'église Saint-Gorgon, discrète à côté de sa basilique de voisine à Saint-Nicolas-de-Port, ne doit pas être oubliée, au fond de son impasse...
Dans le Grand Couronné
Une vue sur Champigneulles et ses brasseries depuis le belvédère de Bouxières-aux-Dames. Au fond, Nancy.
Et une usine dont le but m'échappe du côté de Pompey
Boudonville (Nancy)
Le Fort Queuleu
Et le Fort Queuleu, à Metz, c'est aussi ça, où le soleil n'entre pas.
Un été en Moselle
Et ces orages qui viennent clore ces très longues heures de chaleur intolérable... et vive le climat continental!
jeudi 7 décembre 2006
jeudi 23 novembre 2006
Malzéville d'en haut...
Retour à Malzéville, banlieue de Nancy, mais loin cette fois des rives de la Meurthe, du Jéricho et des quartiers du vieux centre.
On s’élève, on arpente des rues et on croise des façades audacieuses qui montaient à l'époque à l'assaut du plateau de Malzéville. Les mollets bossent, et comme nous sommes des humains modernes conditionnés à l'ascenseur, ça ne nous fait pas de mal.
Mais ça en vaut la peine. Imaginez que cette structure toute École de Nancy, années 1900, était un café au début du siècle dernier et qu'on y dansait sur le toit. Une guinguette, comme on est tenté de dire dans ces cas-là.
On atteint les immeubles en terrasse dits des Balcons de Velchée, pas super viables m'a-t-on dit. J'avais aussi des élèves qui habitaient là. Le HLM y côtoie encore le poulailler. Et pas d'acajou, celui-là.
mercredi 22 novembre 2006
Nancien vs Metzator
Il fallait bien parler de Metz.
Erreur de ma part méritant correction: les patois messins, bien que très étranges à mon oreille étriquée, ne sont absolument pas germaniques, en tous cas pas plus que ceux de la région de Nancy: ils empruntent donc de manière très ponctuelle un certain nombre d'occurrences au germanique, mais sont bien latins.
All apologize, comme chantait l'autre idiot.
Metz a connu l’occupation allemande de 1871 à 1918. L’explosion urbaine de ces années a bâti un très fort contraste d’architecture entre les deux villes; l'une pilonnée par l'architecture allemande qui cherchait à tous prix à s'imposer, l'autre ravagée par le modernisme propagandiste français qui tombait à bras raccourcis sur les nouvelles villes frontières après l'annexion de l'Alsace-Moselle en 1873 pour montrer aux Teutons qu'on n'était pas des bouseux. Et finalement, Metz et Nancy sont toutes deux en situation de carrefour à deux niveaux de la même vallée, pour schématiser. De tailles grosso modo équivalentes, elles se tirent la couverture sans cesse, et les Nancéiens à la vue basse, souvent aussi débiles que les Messins à la tête vide, aiment à insulter au volant de leur daube à quatre roues le chauffard messin, qui rend bien la pareille au chauffard nancéien. Au final, deux clubs de foot, dont une frange des supporters aime à se dire anti-Metz ou anti-Nancy et castagner les soirs de match…Pas mal de bêtise et d’archaïsmes à la peau dure (et à fleur de peau) dans tout ça. Ces deux villes sont en tous points radicalement différentes. Toutes deux sont nécessaires.
mardi 21 novembre 2006
La Seille est blanche...
La Lorraine sous la neige.
Ici, elle était tombée en Moselle. Légère. Juste ce qu'il faut pour ne pas non plus tout effacer.
Mulcey, près de Dieuze.
lundi 20 novembre 2006
Retour sur Fays
J'ai déjà évoqué cette belle ferme dans les Vosges, vallée de la Vologne, village de Fays, où le barbecue est soudain un genre d'art sacré.
Les gens qui sont dedans n'étant pas la moitié ni même le quart de cons, quand on y entre ça a comme des odeurs d'enfance et de nostalgie d'un temps que l'on n'a même pas connu.
L'impression visuelle douce et rustique sonne juste, on est loin de la recomposition puante des décorateurs d'intérieur qui simulent (mal) une réalité morte depuis longtemps au service de gens prétentieux, de propriétaires, au pire sens du terme.
Propriétaire qui ont payé, donc qui se croient affranchis de tout, en particulier de la modestie et de la sensibilité nécessaire pour respirer les Vosges pour ce qu'elles sont, et pas pour la façon dont les divers comités départementaux du tourisme, soumis à une logique commerciale, nous vendent leurs contrées.
Excellente blague. Un bien bel esprit d'à propos. Mon cher Brantôme.
Les Vosges méritent mieux que ça. Mieux que cette vanne visuelle, certes. Mieux surtout que d'être bradées sur les tables en faux formica des salons du tourisme. Les Vosges, et tous les jolis coin du monde, ce qui si je ne m'abuse nous fait le monde entier.
Pour vivre heureux, vivons cachés...
Domgermain.
Parce qu'en 1870, quand les Prussiens et leurs alliés, devenus entretemps les Allemands, évacuent la France après deux ans d'occupation suite à la défaite de 1871, tout de suite, les milieux militaires et politiques flippent. "Ils sont bien capables de faire un rappel ces cons-là"... noch ein mal...
Ainsi est née entre 1874 et 1914 la ligne fortifiée Serré de Rivières, concrétisant et mettant en application les enseignements de la fortification semi-enterrée qui depuis Vauban et ses sbires cherchait avec toujours un temps de retard à s'adapter au cours du temps.
On se mit à hérisser la frontière de l'Est et quelques autres lieux dont les Alpes de forts, réellement impressionnants pour certains, avec tourelles mécanisées qui rentrent et sortent (éclipsables) de terre, machins modernes, électricité et tout le toutim.
Certains de ces forts, nombreux à Toul, sont restés charmants malgré leur statut guerrier, avec leur pierre de taille éclatante au soleil, leurs voûtes aérées et complexes. D'autres, modernisés avec véhémence dès 1890 et jusqu'en 1914 sont bétonnés, humides, sombres et inquiétants.