vendredi 31 juillet 2009

Du haut, encore, et du lourd aussi


Depuis le plateau de Malzéville, les environs et banlieues de Nancy.

Ici, au sud-est de Nancy, mon cauchemar pavillonnaire côté Pulnoy, avec les lotissements des Hauts Sapins et des Coteaux. Absolument interchangeables d'ailleurs avec n'importe quel autre cauchemar pavillonnaire bouffeur de cambrousse n'importe où en France. L'horreur. Au fond, la ligne bleue des Vosges, comme disait l'autre.

Ici, l'ensemble des casernes Kléber, toujours au sud-est, à Essey. Longtemps une des plus grandes bases de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre, garnison en particulier du 7e Régiment d'Hélicoptères de Combat pendant pas mal de temps, elle est aujourd'hui quasiment vide, et son avenir est nébuleux. Touchée par les restructurations militaires qui ravagent l'Est, certes dans une mesure très inférieure à la catastrophe messine, cette caserne est au cœur d'un projet de déménagement du Creps. Un peu plus chez l'élu Hervé Féron qui défend le projet (décidément...). Je ne sais pas où ça en est...


Et pour finir, plus au sud, on voit derrière au premier plan l'aérodrome d'Essey, puis une autre horreur pavillonnaire (Les Grands Pâquis, Le Clos de la Forêt, côté Saulxures-lès-Nancy) et enfin la ligne sommitale couleur crème des bassins de décantation d'Art-sur-Meurthe, l'usine Novacarb, qui ne fabrique pas que de la poussière blanche qui recouvre ses alentours, dont une école, mais aussi du bicarbonate de soude. Doit y avoir un lien. On en mangerait tellement ça a l'air cool (d'ailleurs...), d'après le très gentil Républicain Lorrain, dont l'article daté de 2008, est néanmoins instructif sur certains points. Elle se trouve à La Madeleine, l'usine, hameau de Laneuveville-Devant-Nancy. Je cite l'article du Républicain Lorrain: "La Madeleine de Novacarb est la deuxième soudière de France, à côté de celle de Solvay à Dombasle, et la quatrième d’Europe. Pour produire ses 600 000 tonnes de carbonate de sodium et de bicarbonate, elle extrait le calcaire dans sa carrière de Pagny-sur-Meuse, utilise jusqu’à 180 000 tonnes de charbon importé et 50 000 tonnes de coke de Pologne afin d’alimenter ses fours."

Ça se pose là, alors ramène pas ta fraise. Ça c'est de l'info, tudieu! Novacarb, c'est des gentils, pis c'est tout. C'est le journal qui le dit.

Voilà. Moi, quand j'ai lu "soucieuse de la qualité environnementale", je comprenais qu'elle allait fermer, c't'usine Seveso. Mais pas du tout. On a dû mal se comprendre, alors.

Il n'empêche que quand je vais à Lunéville ou à Rosières en train, je suis toujours scotché à la fenêtre du bordel quand les rails traversent cette usine: ça me fascine, c'est plus fort que moi, l'industrie lourde. J'adore ça, et même si je suis conscient, raisonnablement, de ce qu'elle implique, je ne peux m'empêcher, spontanément, dans une ville, d'aller plus facilement vers les tours de refroidissement d'une cokerie que vers celles de la cathédrale (qui ne refroidissent point). Je suis pour le coup bien content d'être lorrain, même s'il ne reste que peau de chagrin, par rapport à ce que ça a été, sur le sol régional... sentiment(s) contradictoire(s)...

jeudi 30 juillet 2009

Panaché de Faubourg


Dois-je encore parler de mon quartier qui est à Nancy, et qui n'y est pas vraiment non plus? Ce quartier qui est dans les limites communales de Nancy, mais où, quand on en sort, on dit volontiers: "je vais à Nancy"... le Faubourg des III Maisons...

J'idéalise, hein, comme de bien entendu, parce qu'il a aussi ses crasses. Mais aussi la vue sur le canal au matin, avec la rue des Meutes/rue Virginie Mauvais en contrebas, ses lampadaires en désordre, et dans le fond les rougeurs des blocs du toujours chouette quartier Jéricho à Malzéville et Saint-Max.

La brasserie de la Croix. Rue Charles Keller. Institution locale. Y'a d'autres débits de boisson, comme on dit, dans le quartier. C'est pas le choix qui manque, encore aujourd'hui. Mais j'ai toujours eu une préférence pour la Croix. C'est là finalement qu'on a la meilleure vue sur la rue, le carrefour, le cœur du quartier, ses jolis gens, ses moches gens, sa circulation approximative que même la réfection dirigiste du carrefour-casse-tête n'est heureusement pas totalement parvenue à canaliser. Que même, sur la voie qui n'avait pas de feu, auparavant, et qui en a un maintenant, il n'est pas rare que les voitures locales -ou habituées à transiter par là- bloquent le carrefour pour laisser passer des piétons surpris et hésitants par ces automobilistes qui laissent passer le péquin quand le feu est vert pour les voitures et rouge pour les gens à chaussures. La Croix, finalement, observatoire sans pareil, ça sent le formica, et quoique je sois le premier à en rire, la sociabilité du formica, ça me parle. Merci Pompidou, merci Giscard. Mais vraiment que pour ça, car je vous y assimile volontiers. Pas merci pour le reste, par contre, et justement la mise en péril de toute la "proximité" et du collectif populaire.

Puis, à l'autre bout de la Lorraine, au détour d'une brocante, le quartier me poursuit. J'en apprends même sur la dénomination de l'entreprise qui un jour turbina à deux pas de chez moi. Mais quid de son activité? Marie-Thérèse, vous qui en étiez, du quartier, dans votre jeunesse, si vous me lisez, saurez vous me dire?

Et ses glauqueries, aussi. Derrière la station essence-garage non loin de ma turne, côté canal, en pleine nuit. Sinistre. J'aime toujours, hein. J'veux pas faire mon Jedi à deux balles, mais y'a aussi de la Force du côté obscur du quartier!

mercredi 29 juillet 2009

Le Jéricho



Quelques vues hivernales au Jéricho, ce quartier de Malzéville que j'aime bien. Que ça fait un peu trop longtemps que je n'y ai pas traîné, d'ailleurs.

mardi 28 juillet 2009

Un tout p'tit site SEVESO tout mignon?


Je passais ces derniers mois quotidiennement avec le train devant ce site à Dieulouard. Qui m'interpella, comme il eut été possible de s'y attendre.

Donc, un matin que j'étais arrivé au boulot tôt le matin (ça fait deux fois matin dans la phrase, mais je suis fatigué, j'ai le droit), j'ai réalisé que je m'étais vautré car je ne bossais que l'aprem'; alors je me suis dit que, comme j'étais à Pont-à-Mousson et que ça valait pas la peine de redescendre à Nancy en train, autant aller marauder. Donc, petite marche le long du canal jusque Dieulouard, et photos.



Voilà. Une sorte de petite usine rigolote, presque mignonne, au bout du village, sous la falaise. Vraiment gentille. Sauf que.

Pour en savoir un peu plus sur cette friche industrielle polluante juste comme il faut, bien sage sous le riant soleil, c'est chez l'élu Jean-Yves Le Déaut que j'ai trouvé les écrits les plus probants (mais rien de bien récent, malheureusement), du moins dans leur lien avec la vie locale, et pour cause. Il s'appuie en partie sur l'Est Républicain.

Jetez un œil
ici, ici et ici.

Note que j'aurais pas pensé un jour mettre un lien vers le blog de Le Déaut. On croit rêver... :)


lundi 27 juillet 2009

Derrière Alsthom


Un petit tour derrière l'ancienne usine Alsthom, aux alentours de la rue Oberlin à Nancy, où un entrepôt vient d'être rasé et dégage des perspectives bien chouettes (photo 4):






vendredi 24 juillet 2009

Puisqu'on en parle... encore


J'en parlais donc dans le message précédent, et comme depuis une grosse dizaine d'années, c'est un bâtiment de Nancy qui me fascine au-delà du raisonnable... je propose encore une petite tournée de Grands Moulins.






On retourne sur le Blographic?

jeudi 23 juillet 2009

Boudonville du bas


J'aime bien ce quartier de Nancy, planqué dans sa pente, dans son vallon, presque dans son ravin comme on dit en Argonne. Un peu dans son bordel aussi.


Là, le bâtiment furieusement et talentueusement art déco (et pourtant j'aime pas trop l'art déco) qui dépasse au fond, c'est la cité universitaire du "vieux" Montbois. Vieux parce qu'il y en a un plus récent, de Montbois, quelques centaines de mètres plus haut, mais qui est bien plus déglingué et n'est toujours pas vraiment réhabilité. J'entendais l'autre matin à la radio que le parc de chambres universitaires à Nancy était vieillissant, voire obsolète: en tous cas au "nouveau" Montbois, c'est on ne peut plus vrai! Et pourtant, je n'y ai vécu que trois mois...

mercredi 22 juillet 2009

L'usine Lerebourg


On voit cette ancienne conserverie de fruits et confitures sur la rive gauche de Moselle, à Liverdun. L'architecte, Georges Clément, nous laisse un bâtiment très intéressant, qui offre des perspectives denses et compactes au pied de la falaise de la ville haute. Cette ruine industrielle est une de celles, dans la région de Nancy, que je trouve des plus attachantes. Campée entre l'eau et le rocher, elle a une sorte de clarté et de franchise qui me parlent beaucoup.




Voir les intérieurs sur le Blographic, encore une fois, qui avait déjà été précieux sur le sujet des Grands Moulins à Nancy. Si je ne partage pas forcément toutes ses conclusions (j'aime le commentaire qui suit le billet qui parle de "laisser ces endroits vivre leur vide"), il n'en est pas moins fort intéressant, histoire de ne pas changer.

mardi 21 juillet 2009

Hall de gare


La gare de Nancy... les parties neuves, ici, le hall qui contient aussi les guichets du système de cars TED.




J'me connais, j'vais encore critiquer.

Voilà une architecture qui a toutes les caractéristiques de l'uniformité. Ce n'est pas laid en soi. Mais par contre, on voit la même chose partout en France. Et bien au-delà. Tous les mêmes bâtiments. Uniformité. Moche, du coup. Avec la caméra qui va bien pour si tu dévies. Mais je ne fais pas que gueuler, hein, on va encore dire, non, non: il faut s'y rendre dans ce hall parce qu'on y achète de quoi prendre les cars TED, et c'est un sacré excellent réseau de cars qui parcourent les zones urbaines comme rurales du département, pour un tarif modique, et qui va jusqu'au fin fond de la cambrousse. Pour une fois, je trouve une politique publique locale chouette et intelligente. Notez que je parle en usager: je ne sais pas quelles sont les conditions de travail.

lundi 20 juillet 2009

La fin d'une institution (pas terrible)




Manifestement, le machin à Nancy où on se fritait avec des robots virtuels (entre autres) va disparaître. A la fois, quelques souvenirs de geeks précoces qui perdent leur lieu de pratique. Mais aussi une boîte à fric moyennement bon marché, pas sympathique et à l'ambiance nullarde, et fort axée sur l'exploitation virulente capitalisto-inefficace du cœur de cible juvénile vulnérable mais consentant... Punaise, y'a au moins dix ans que je n'y avais pas foutu les pieds.

La cathédrale de Nancy


Objectivement, je ne l'aime pas. Subjectivement, si, je l'aime, surtout pour ses airs sinistres et conséquemment plaisants certains matins de brume. Je ne sais pas si "objectivement" et "subjectivement" sont bien appropriés. Ce sont deux niveaux de lecture.

La pauvre cathédrale de Nancy, elle n'y est pour rien, mais je continue de regretter qu'un jour, l'évêché ait été déplacé de Toul, mettant en péril sa cathédrale gothique particulièrement belle, et architecturalement très riche, au profit du, je cite un ami d'ici qui bosse dans la pierre, "ce gros tas de merde XVIIIe" qu'est la cathédrale de Nancy.

Je ne suis pas fan non plus de cette architecture. Il faut bien avouer que c'est question de goût. Et de formation intellectuelle. Et de formation des sens. Bref. Elle reste jolie vue de loin depuis la place Stanislas, vue dans l'axe de la rue de cet écrivain pompier local. Intégrée à un ensemble assez cohérent. Mais à elle seule... elle ne me suffit pas!




Faut dire aussi que je suis râleur, exigeant et espiègle. Parfois même malhonnête.

mercredi 15 juillet 2009

Les Sablières de Rosières


Une fois, je me promenais en me perdant, en allant de Dombasle à Rosières-aux-Salines. Je me suis retrouvé sur le chemin du côté des sablières:






jeudi 9 juillet 2009

Dombasle-sur-Meurthe


Un peu au sud de Nancy, Dombasle, où j'ai erré un matin de 1er mai en sortant du train (parce que le train, y'a que ça de vrai) à la recherche désespérée de beurre, en route à pinces vers Rosières-aux-Salines. Pas de beurre, mais des discussions avec des gens dans la rue, et quelques rencontres éphémères bien sympathiques.




On l'aura compris, Dombasle est est une petite ville industrielle, où Solvay fait toujours dans le seveso, si je ne m'abuse, et par extension et réciproquement dans le bicarbonate de soude.

En passant, hommage à la cité ouvrière du Maroc, avec ses beaux airs belges, et une explication, par un monsieur croisé dans cette rue près de la gare: la rue Particulière... eh bien, cette rue était un cul de sac, par le passé. Les numéros commencent donc à l'entrée du cul de sac. Mais elle fut un jour percée entièrement, le fond du cul de sac rejoignant désormais le centre de la ville. Alors fut appliqué le règlement qui consiste à numéroter depuis la mairie. La numérotation a donc été complétée, mais depuis le nouveau bout de la rue. Ce qui explique qu'elle s'inverse en plein milieu.

Je jouis quand je rencontre ce genre de trucs. Un peu de bordel ne fait jamais de mal.

A part ça, Dombasle, c'est bien sympa!

mercredi 8 juillet 2009

Saizerais


L'église de Saizerais, sévère par un ciel chargé...




Ce joli coin aux portes de la "Petite Suisse Lorraine" qui m'a laissé pantois tant ce petit havre dépaysant entre Toul et Pont-à-Mousson, le long de la vallée du Ruisseau d'Esch, est d'une beauté intimiste à couper le petit souffle... Pis si d'un seul coup t'as soif, vas donc à Saizerais boire une bonne Châouette!

lundi 6 juillet 2009

Jolivet


L'église de Jolivet, "banlieue" nord-est de Lunéville. En dehors de son joli nom que je peux prendre en hommage à quelqu'un qui m'est cher, ce village contient donc une église qui n'a rien d'exceptionnel vue de l'extérieur, mais, une fois à l'intérieur, c'est une toute autre histoire: sa voûte en bois est tout simplement magnifique, en coque renversée, un régal!



Elle a un air sacrément neuf, la voûte d'origine était-elle en bois? En tous cas, du très beau boulot.

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