lundi 20 octobre 2008

Toute la ville de traviole



Nancy, du coup, ce ne sont pas que les rues, qui sont en bordel, c'est un peu, tout, des aberrations architecturales, une incohérence fréquente dans la continuité du bâti, un patchwork pas toujours lisible... ça dénote d'une histoire bien vivante, ce qui me plaît assez, malgré le fait qu'elle donnât naissance à quelques furoncles notoires, ou à quelques catastrophes patrimoniales telle la destruction du quartier Saint-Sébastien, bel exemple d'assainissement "social" et de destruction des quartiers populaires de centre-ville... place nette, le peuple, voici le monde de la finance et du commerce de masse: quand on voit ce qu'est devenu ce quartier, on se dit que plus ça va, plus les décideurs ont la vue (très) courte. Néanmoins, j'aime Nancy comme ça et à cause de ça, entre autres, parce que c'est comme ça que je l'ai connue, parce que ça lui évite encore la tendance généralisée à la ville-musée, propre, irréaliste, sans rapport avec son passé réel, juste tournée vers le tourisme, avec juste des touristes dedans, ce qui me rend par exemple une ville comme Colmar absolument insupportable... je déteste les artifices, quitte à me coltiner des quartiers bien dégueulasses comme le Saint-Seb. Cela dit, que ça n'encourage pas décideurs et promoteurs à en remettre une couche...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est vrai que dans le temps on s'éclatait bien Rue de la Hache...

Mais entre nous, le quartier que je préfère, c'est quand-même la Rue de Phalsbourg et tout le pâté de maisons adjacent (surtout un soir où l'éclairage public tombe en panne).

Dadu Jones a dit…

S'éclater rue de la Hache? Y'a sûrement une bonne blague à faire sur cette phrase, mais elle ne me vient pas. Après, ça dépend de quel "dans le temps"...

Rue de Phalsbourg, j'ai dû vérifier, je la confondais avec la rue de Saverne, sur le coup... j'avais un copain qui habitait ce coin-là. La rue Villebois-Mareuil, outre l'avantage d'avoir abrité des activités anarcho-syndicalistes, m'a toujours semblé sympathique.

Une fois, panne d'éclairage boulevard Lobau... un niveau de sinistre particulièrement élevé...

Anonyme a dit…

Le vieux fou de Saint-Julien a dit:
"Rue d'la Hache: paraît qu'dans les années 50, on y ramassait au moins un mort par arme blanche par semaine, mon p'tit père....on savait s'éclater dans le temps."

Ah bon, la CNT a déménagé?

Mon "meilleur souvenir" de panne d'éclairage s'est produit vers 22H00 une nuit sans lune début 2006, alors que j'avais à peine parcouru le quart de la distance qui sépare le funerarium de Brabois de l'Hopital d'Enfants (inutile de préciser qu'il n'y avait pas un rat -à part moi).

Dadu Jones a dit…

La CNT a déménagé...? j'avoue ne pas en avoir la moindre idée en fait.

Je n'ai pas suivi la carrière de la CNT, de la même manière qu'elle n'a pas suivi la mienne. On se croise de temps en temps, juste.

Ouais, alors c'est bien ce temps-là, quand on réglait ses comptes à coups de flingues côté Quatre-Eglises, au surin pour cause de "mauvaise gestion de prostituées" du côté du marché, et ça fritait sec à la sortie des rades glauque de la vieille vile.

C'était avant la vitrification.

Même si ça garde plus de vie qu'à beaucoup d'autres endroits, hein, c'que je disais, mais sûr que c'est plus pépère et moins létal, comme coin. Beaucoup moins. Disons qu'y a déjà un moment que le dernier gus s'est fait plomber devant une friterie de la gare pour cause de pas de bol.

ubifaciunt a dit…

ah oui, entendu aussi de ces histoires au surin quand tu passais la Craffe, brrrrr

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