jeudi 2 octobre 2008

Le visage gris



La Meuse, c'est riant et vert à perte de vue en été. De chaudes journées, intolérables d'orages qui ne se montrent jamais, sous les pommiers et les mirabelliers, sous les frondaisons des couverts heureux qui s'accrochent aux hauts de Meuse.

Puis, il y a la Meuse en automne. La Meuse en automne, c'est très chouette aussi parce que ce n'est plus riant du tout, c'est d'une tristesse incroyable d'horizons bas, suintants d'humidité, suspects. Les villages sont écrasés de grisaille, et après les franches chaleurs de l'été, les longues journées brillantes au ciel bleu, on se retrouve, en quelques semaines, dans une ambiance de fin du monde rural, coincé entre la bruine et le sol, avec même la peur d'être percuté par un nuage si l'on se tient trop droit.

La Meuse, c'est chouette quand c'est joyeux, et c'est chouette quand c'est triste. Dans tous les cas, ça te remue.

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