Au-desus de La Bresse, il y a un promontoire d'où la vue est superbe. mais on y est aussi assez isolé. C'est peut-être bien ce que se sont dit les hommes du Maquis de la Piquante Pierre à la mi-septembre 1944. Dès la fin août, les parachutages alliés ont démarré, et la centaine de maquisards a mobilisé ses renforts, arrivant au chiffre de 1 300 hommes cheminant par le col de la Croix des Moinats. Les Allemands attaquèrent ce fort regroupement, mobilisant de nombreuses troupes, par temps de brouillard. Dès le 16 septembre, la tension est à son comble, et partout dans la vallée, des civils sont pris en otage et parfois fusillés. Le calvaire de La Bresse commençait. Néanmoins, quand les troupes allemandes montent à l'attaque du maquis le 20 septembre, alors qu'à Nancy depuis cinq jours on fête la libération, ici, c'est bien une guerre qui se joue. Les positions assurées des maquisards et les conditions climatiques clouant la Luftwaffe au sol permettront aux résistants de tenir tête à leurs assaillants, puis de décrocher à moindres frais. On compte (chiffres non confirmés) 20 morts et 54 prisonniers chez les défenseurs, et 480 morts dans les rangs allemands. On peut s'interroger sur ce dernier chiffre, et supposer qu'il s'agit de 480 "pertes", additionnant morts et blessés? Mais ça ne semble pas très clair; c'est flou aussi côté français, puisque le monument aujourd'hui présente 73 noms, "tués ou fusillés", sans précisions d'ordre géographique.
Il n'en reste pas moins que les combats des maquis vosgiens furent nombreux et fort violents. Les Vosges, à l'automne 1944, deviennent peu à peu le cauchemar des uns et des autres, cauchemar que l'hiver glacial dans les vallées sombres et sur les hauts concrétisera dans tous les camps, figés pour de longues semaines...
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3 commentaires:
Fabuleux sujet, la libération des Vosges, notamment parce que la Résistance y existait davantage qu'ailleurs (vous mentionnez 1 300 hommes !) et qu'elle a été particulièrement meurtrière.
Bien lire que la libération "a été particulièrement meurtrière" ; je n'incrimine pas la Résistance, hein, faut pas déconner.
A la bonne heure!
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