Sainte-Geneviève, dans le coin de Pont-à-Mousson, village sur sa sympathique colline dominant à l'ouest la vallée de la Moselle et à l'est celle de la Seille. C'est beau! La page web succinte du village annonce que c'est "un authentique village lorrain du pays de Pont-à-Mousson". Les pages web des villages et des villes en général, partout en France, ont souvent cette tendance bizarre à revendiquer presque inconsciemment une originalité qui tient du mythe. Un authetique village lorrain? Mouais, un village lorrain. Authentiquement lorrain par définition puisqu'il n'est pas auvergnat... Bref, Sainte-Geneviève, c'est un endroit que j'aime bien, perché entre deux vallées, et loin à son pied l'A31 qui l'ignore. Faut dire que le concept d'autoroute est un concept d'ignorant, et finalement, c'est pour le bien des coins un peu planqués comme celui-ci. C'est joli comme tout, on peut marcher sur la crête et rejoindre la vallée de la Natagne au bout de la colline, et c'te vallée là, mon enfance lui doit quelques belles heures. Mais à Sainte-Geneviève, y'a comme qui dirait profusion de monuments à vocation religieuse, une profusion assez étonnante pour ce petit village.
Le monument "aux défenseurs du Grand Couronné" reste logique: on s'est battu ici au mois d'août 1914, puis début septembre, sous un bombardement venant de plusieurs directions, et dans des circonstances assez angoissantes pour les combattants. Je note tout de même que, comme au monument aux morts de Bruley, une Jeanne d'Arc -manifestement- s'y tient, et que le second personnage est en plein recueillement. Néanmoins, il me semble que ce monument a été érigé sur une initiative privée.
3 commentaires:
C'est en fait la croix Martyriot qui a été reconstruite, je pense, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale (d'où le béton utilisé abondamment). C'était en effet un lieu de pèlerinage. On y a, sûrement, associé, après la Grande Guerre, le culte de Sainte-Geneviève (qui a repoussé les "barbares" au IXème siècle à Paris et en 1914 sur cette butte) à celui de Jeanne d'Arc la sainte en "vogue" dans les années 1920.
Merci m'sieur!
Mais de rien !
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