mercredi 24 décembre 2008

Ruelle Villa Verdier


De retour à Nancy, dans cette ruelle qui m'était quotidienne par le passé, je recycle un vieux motif, à quelques années de distance. Le volet avec le cœur, que je n'attendais franchement pas à la même place qu'il y a presque cinq ans, est toujours là. Ouvert de la même manière. Doit être bloqué. Bon, tant mieux.




J'ai une affection étrange pour c'te ruelle Villa Verdier: elle contient quelques mystères, au premier chef ces fenêtres murées, et elle est aussi le souvenir des levers à cinq heures du matin, pendant une très longue année, quand je prenais à la gare le TER de 5H59... dire que j'étais dans l'Education nationale, si j'avais su que ça se faisait, j'aurais été fainéant et corporatiste, je serais arrivé en retard et j'aurais moins fait d'études vu qu'il ne s'agissait que de changer des couches. Mais c'est ces cons de profs, aussi, je les voyais pour la quasi-totalité bosser comme des oufs dans des conditions de merde, avec une hiérarchie moisie au-dessus d'eux, alors j'me disais que bah voilà... putain, heureusement que la rumeur et le ministre m'ont ouvert les yeux sur la confortable et scandaleuse réalité de leurs privilèges d'Ancien régime. Car comment douter de la parole d'un ministre, surtout quand elle se fonde sur la rumeur, qui ne colporte que des choses vraies? Hein? Y'a pas d'fumée sans feu, hein? Faut dire qu'ils se cachent bien pour glander, hein, parce que je les ai jamais vus. Les bougres. D'un autre côté, moi, à leur place, j'accepterais pas de bosser dans ces conditions, en appliquant cette pédagogie, avec ces programmes, en se demandant si les condés vont pas passer chercher Moussa, Paolo ou Lazar pour un tour gratos en avion, et si c'est bien la peine de lui filer des devoirs. 'fin j'dis ça... l'humiliation, ça va bien cinq minutes. Ça justifierait la glandouille, putain. Roh, j'ai bien croisé deux trois branleurs finis, mais franchement pas tant que ça. Pas plus qu'ailleurs. Des sales cons aussi. M'enfin, ça les empêchait pas d'être bons et de se donner dans leur boulot, après c'est des affaires de personnes.

Bon. A ce compte-là, les élèves se lèvent plus tôt qu'eux quand ils font des feux de joie avec les bagnoles des flics, hein. S'ils étaient moins fainéants, les profs, ils iraient avec eux, parce qu'ils ne manquent pas de motifs non plus...

Bon, j'arrête de faire mon demi-Didier Super.

Remarque, je connais des gestionnaires dans la banlieue de Nancy qui ont quelques chouettes avantages, faut dire... hé hé (Nono, si tu me lis, je te salue très fortement avec de la chaleur dedans, ayant croisé notre PDDG dimanche, et ce dernier m'ayant donné quelques nouvelles!)

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