dimanche 5 avril 2009

Champigneulles

Eh bien voilà. A force de marcher, après plusieurs heures, j'arrive enfin à Champigneulles. Pour quoi "enfin"? Parce que j'y suis en terrain plus que connu, c'est à tout prendre la banlieue de ma banlieue. Je sais que je ne vais plus tarder à arriver quand je passe, le long du canal, devant chez les ferrailleurs agréés (hi hi)...

Quand je vois au loin sous le plateau de Malzéville les bâtiments de Pixérécourt, "la ferme aux porcs", nous amuse plus ou moins sa toponymie...

Quand les péniches et les jolis entrepôts face au non moins mignon port de Champigneulles attirent l'objectif, avec en toile de fond la cheminée des Grandes Brasseries...




Champigneulles, c'est quand même une petite ville pour laquelle j'ai beaucoup d'affection, vraiment. Question de conditionnement, comme disait l'autre. Je la vois aussi dès mon enfance comme un lieu de passage vers le Grand Couronné, vers Custines, j'appelle donc à nouveau à la charge mon grand-père, et les virées à vélo de l'adolescence et d'aujourd'hui, j'appelle les brasseries dont la bière a souvent peuplé mon univers visuel, puisque j'ai souvenir qu'on buvait plus de bière que de vin chez les adultes qui m'entouraient petiot, et la Wilfort, qui était une bière que j'aimais beaucoup quand j'étais plus petiot, et qui se brassait là. Champigneulles, c'était cette petite ville qui n'était plus Nancy mais qui n'était pas encore autre chose, avec son nom rigolo... un entre-deux, et je suppose qu'on aura compris comme j'aime être dans ces endroits, à cheval sur deux frontière, ni là-bas, ni ici, que la frontière soit uniquement imaginaire ou matérialisée (pusique "réelle" ne peut s'appliquer à une frontière qui n'est toujours qu'une invention...). Cette position, on le notera, comme quand je dis que j'aime l'hiver, est à nuancer. L'hiver avec un toit sur la tête. Entre deux frontières avec des papiers et une identité administrative: je n'oublie pas tous ceux qui... (qui a brûlé le poste des douanes à Strasbourg ces jours-ci? dans mes bras mon ami(e)! hé hé).



Que je te paye une bière d'ici... comme si elle sortait de la cheminée des Brasseries, encore tiède comme le bon pain!












1 commentaire:

Pop9 a dit…

Oui, la Wilfort, ça réveille des souvenirs. Une honnête petite bière que j'ai consommée aussi et à laquelle je n'avais plus pensé depuis quelques années.

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