mardi 22 novembre 2011

Mon école pimaire






Moi j'étais un gars comme ça, du Placieux B, à Villers-lès-Nancy. Alors forcément, on les aimait pas, les voisins du Placieux A. D'ailleurs leur Placieux A, on le voit même pas sur la photo. C'est la même chose, mitoyenne, à droite. Mais comme notre métier d'écoliers, c'était de pas être malins, ou en tous cas pas tous à la fois, bah on les aimait pas. Et pis c'est tout! Et pis si y'en a un qui veut savoir pourquoi qu'on les aime pas, bah euh... ah oui, tiens, d'ailleurs? Pourqu... oh et puis tu nous emmerde avec tes questions! T'es avec nous ou contre nous? Traître! (on notera à cette occasion que la très hype War on Terror, depuis 2001 adopte volontiers les codes inhérents à nos propres conflits de l'époque avec le Placieux A...).

(novembre 2011)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'était la guerre des boutons entre A. et B. ?

Dadu Jones a dit…

On n'allait pas jusque là. Nous c'était compliqué, parce que y'avait aussi un peu Chiennerie contre Haussonville, mais dans notre classe très soudée, surtout en CM2, y'avait un peu un mélange des deux, et du coup, c'était un peu notre classe contre le reste du monde, dès fois. Moi j'étais encore à l'écart, j'étais un de Cattenoz, et du coup on pesait pas lourd, et on n'avait pas trop d'identité de quartier. Donc j'étais aussi plus sur le créneau "notre classe contre les autres". C'est vrai que y'avait une chouette solidarité entre fortes têtes et anodins dans c'te classe. Même ce gars ultra timide flippé qui faisait du violon et écoutait pas la radio et n'avait pas la télé, et qui avait pas trop le profil, comme on dit, il était volontiers protégé par les durs de la classe quand d'autres l'emmerdaient, et au début c'était tout le temps. Du coup au bout d'un temps, les gens lui foutaient la paix. Bon après quand on avait des trucs -genre des cross, des matchs de basket ou quoi- organisés contre l'école Marcel Leroy, là du coup, au Placieux, on se réconciliait. Après, moi j'aimais pas me battre. D'ailleurs je me souviens pas m'être battu plus que ça, sauf deux trois fois justement quand untel de notre classe avait des ennuis, on se pointait en groupe, et du coup, y'avait pas trop besoin de se battre: on arrivait à quinze dont certains réputés mauvais qui étaient de ma classe, et 'était sévèrement dissuasif.

Enfin bref.

Dadu Jones a dit…

Pour résumer, les copains, c'était la famille. Et ça pas trop changé depuis, pour moi.

Anonyme a dit…

La chiennerie c'était "les durs" !
J'imagine que vous alliez faire du "cross" dans le terrain vague qui a accueilli par la suite le centre EDF Bd Cattenoz en 1986...
La solidarité que vous évoquez c'est toute l'histoire de la guerre des boutons du film d'Yves Robert qui date de 1962

http://www.youtube.com/watch?v=WuHGlb-889c

Dadu Jones a dit…

Oui et non. L'ambiance était tout de même assez différente, issue d'un contexte qui n'était pas le même. Même si en général, les points communs restent nombreux. C'est une évolution fondée sur des racines communes, mettons.

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