(en passant: la voilà, cette admirable cathédrale, et qui toute mon enfance m'a tant effrayé, là, tapie, ramassée sur elle-même, écrasant jalousement sa ville, sinistre, en veille, mais ne veillant jamais assez pour ne pas t'observer, monstrueuse, maligne, jalouse... j'ai aujourd'hui un autre regard, et j'encourage tout un chacun à la voir, à pénétrer ses espaces, car c'est une véritable merveille d'architecture et de vitrail, impressionnantes, aux volumes sidérants... mais je ne veux pas complètement perdre cette impression enfantine, quoique très négative, pour tout ce qu'elle a de bon à l'imagination, et qui pour moi, donne sa valeur au bâtiment... ces impressions de gosses, de l'époque où l'on se fiche du politiquement correct et où l'on cause, l'on pense sans retenue, sans ménagements, balayant d'un revers de cerveau les guerres et les fiertés dégradées que les adultes s'imposent sottement d'une ville à l'autre, et qui provoquent une intolérable autocensure...)
(ici le temple protestant, et pas la cathédrale... sur fond de ciel blanc-gris, selon cet axe, la perspective des toitures des clochetons est complètement démente et l'illusion d'optique y colle de l'absurde)