Retour sur l'aciérie électrique de la SAM, à Neuves-Maisons.
C'est le visage industriel, ou ce qu’il en reste, de la Lorraine.
Le parc à ferraille, là, ce gros truc, avec ses grosses pinces, qui donne l’impression de soulever et de déplacer le même tas de rouille depuis des siècles, sans but, sans pilote, provoquant une explosion de barouf, de nuit, de jour, qu’il pleuve, qu’il vente, toujours, les pinces déplacent la ferraille. S’en saisissent d’un côté, la balancent de l’autre. Toujours dans ce grand bruit qui envahit tout Neuves-Maisons, malgré le talus de la voie ferrée, dérisoire protection. Dans cette poussière couleur rouille qui recouvre tout, dans ce coin, le long du canal. M’est avis qu’c’est pas du propre.
Hommage en passant au copain local, qui me raconte comment ce bruit, familier, venait toujours frapper sans ménagements à la fenêtre de sa chambre, avant qu’il ne quitte Neuves-Maisons y’a quelques années, même au fond de la nuit, comment on s’y fait, comment on en vient à l’aimer parce que c’est le bruit qui veut dire qu’on est à la maison…
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