lundi 20 novembre 2006

Pour vivre heureux, vivons cachés...


Domgermain.
Camp retranché de Toul.
Plus précisément le fort de Domgermain.
Perché en haut de sa colline.
De son plateau.
Disons pour être précis, de sa cuesta.

Parce qu'en 1870, quand les Prussiens et leurs alliés, devenus entretemps les Allemands, évacuent la France après deux ans d'occupation suite à la défaite de 1871, tout de suite, les milieux militaires et politiques flippent. "Ils sont bien capables de faire un rappel ces cons-là"... noch ein mal...

Ainsi est née entre 1874 et 1914 la ligne fortifiée Serré de Rivières, concrétisant et mettant en application les enseignements de la fortification semi-enterrée qui depuis Vauban et ses sbires cherchait avec toujours un temps de retard à s'adapter au cours du temps.

On se mit à hérisser la frontière de l'Est et quelques autres lieux dont les Alpes de forts, réellement impressionnants pour certains, avec tourelles mécanisées qui rentrent et sortent (éclipsables) de terre, machins modernes, électricité et tout le toutim.

Certains de ces forts, nombreux à Toul, sont restés charmants malgré leur statut guerrier, avec leur pierre de taille éclatante au soleil, leurs voûtes aérées et complexes. D'autres, modernisés avec véhémence dès 1890 et jusqu'en 1914 sont bétonnés, humides, sombres et inquiétants.

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...