Un coup c'était en 2001, ou p'têt' en 2000, j'ai un copain qui me passe le CD sampler de je sais plus quel magazine tout papier glacé supposé causer de punk ou alors une compil je sais plus trop quoi, bref. J'y entends des tas de trucs biens, et puis aussi des moins biens. Au milieu de ça, des trucs inclassables, mais qu'on aimait d'autant plus écouter à fond. Tel était le "Boulangerie, pâtisserie" des Boum Bomos; une parodie sans vergogne (mais qu'en faire d'autre) du "Porcherie" de Bérurier Noir.
Depuis, plus rien.
Pis v'là que d'un coup, dans la semaine avant la fête de la musique, j'apprends qu'au carrefour de la Croix, au milieu du quartier, y'a les Boum Bomos qui jouent. Au milieu du Faubourg des III Maisons, comme ça. A Nancy.
Ah bah mert'alors que j'me dis.
Bah en même temps c'est un groupe estampillé "Nancy". Mais ça je savais pas.
Et même que comme moi, tous les gamins du quartier attendaient de voir ce que ça allait donner. L'un d'entre eux s'est risqué à un vengeur "vous commencez ou quoi?!!" pendant que les Boum Bomos faisaient des trucs de gens qui se mettent au point en gratouillant et en batteritant, comme dit un copain.
Eh bah j'vais t'dire, les Boum Bomos, c'est vraiment n'importe quoi. Et j'vais td'ire aut' chose, bon dieu, c'est ça qu'est cool. Mais alors vraiment. De les grosses grattes à fond et roule, la batterie tchack-poum qui s'porte au mieux, la basse goudoulouloulala qui fait son chemin, et la voix nasillarde qui fait le charme du truc. Enfin, le charme... non, pas le charme. Bref, c'est cool.
Chez les Boum Bomos, quand on a un doute, un s'arrête et on confère. On n'en a rien à foutre, on se met au point pis c'est tout. Et les gens ils attendront pis c'est tout. Ça me rassure vu comment qu'on galérait dans ce registre avec la Bolchevita et aujourd'hui avec les John's Picon Explosion...
Alors les enfants, le punk, c'est pas toujours leur truc. Ou plutôt si. Mais punk plus mégaphone, là, ils capitulent.
Mais vous savez les enfants, c'est ça ou la Coupe du Monde. A votre place j'y réfléchirais à deux trois fois avant de couvrir mes oreilles.
Bref, encore une excellente soirée au Faubourg. J'étais content de voir les Boum Bomos à la maison. Décontracté, rigolo, comme ça, et tout.
(photos du 21 juin 2010)
10 commentaires:
Beau gros plan sur la gratte !
Pas mal aussi "Celine a la joie" et "Inspecktor Derrick" ... je ne connaissais pas ce groupe !
Haha, boulangerie pâtisserie m'avait fait bien rire à l'écoute.
Je savais pas qu'ils passez dans le coin.
Signalons que ces individus ne sont pas les véritables BoumBomos. En effet les vrais BoumBomos ont été enlevés il y a 2 ans par des extra-terrestres bourrés (comme Jean-Claude). Mais chaque année ils reviennent à Nancy pour livrer leurs derniers compos cosmiques à ces erzatz (même le sweat Lonsdale du chanteur, après une étude minutieuse, est faux). D'ailleurs vous avez surement pu observer leur soucoupe volante ce WE au dessus de Nancy (bravo la discretion...)Alors ami punk, que tu aies un chien ou pas, ne te laisses pas abuser par ces succedanés au damné succès!!
Mark Be Nique
Ah merde, je me doutais bien que ça sentait la cassonade de poils, rien n'est acquis dans ce monde de précarité, c'est Laurence qui l'a dit.
Ma pôv' dame.
Ça c'est du rock'n'roll !
Un petit faible pour "gériatrie-sodomie"...! :)
Vive le rauque'n'grole et les mecs-aphone !
Ouais c'est cool j'ai découvert plein de morceaux que j'ignorais qu'ils existaient.
(syntaxe? C'est quoi ça la syntaxe?)
Donne envie de réécouter Ludwig. Note que c'est comme la bière: j'avais jamais vraiment arrêté...
Le magazine auquel tu fais allusion, ça doit être punk rawk ou peut-être worst (uhuh...mauvais esprit...). Chouette papier! Du coup, je regrette d'être resté chez moi ce soir là. A la fête de la musique, j'ai toujours peur de tomber sur des types faisant des reprises de Dire Straits ou à des Joe Satriani en herbe...La preuve que non.
Ah parce que y'a pire?
Sinon c'était peut-être une compil Punk en France... (ou worst? ah ah ah)
Bref, c't'un bien pour un mal, j'ai quand même découvert des trucs par ce biais.
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