Les rues aux alentours de cette façade sale de Saint-Epvre (cf. billet précédent) ont, un jour de pluie, une apparence qui conforte les vues de mon imagination. Vides, luisantes, étroites, parfois en décalage avec la masse de Saint-Epvre, elles ont à cette saison quelque chose de profondément fantastique, au premier sens du terme; on s'attend à voir sortir de n'importe quelle maison le David Bowie de The Hunger, voire des sectateurs zélés à la Beneath Still Waters (objectivement pas ce que Brian Yuzna a fait de plus intéressant, loin de là, et pourtant, j'ai été -va comprendre- très fortement marqué par ce film...). Bref, plusieurs versants, de la générosité gore de Yuzna à la froideur psychorigide du petit (?) frère Scott, font bouillir mon imagination dans ces coins-là, par ce temps, à cette saison. Quand le "patrimoine" rencontre ma tête et un peu de cinéma...
Parce que, je persiste et signe, quand je vois des escaliers menant dans une chouette aberration chronologique et architecturale comme l'église Saint-Epvre, dans une vieille rue déserte où les gouttières fredonnent des litanies aquatiques, et qu'un lion vert-de-gris guette les lieux... pardon, mais y'a de quoi se faire des films!
Ce chat ne s'y trompe pas, lui qui passe furtivement et un brin inquiet dans ces rues sur lesquelles plane une ombre mystérieuse, avant de s'engouffrer dans un soupirail... donc, c'tait mon p'tit hommage un peu pop à Saint-Epvre-du-Derrière, à la rue Gringoire, la rue de du Duc Antoine et la chouette mais nécessaire rue du Maure Qui Trompe, et à ce petit coin de la Vieille ville de Nancy que j'aime plus que d'autres.
(photos du 7 décembre 2009)
(pis attend quand y'aura de la neige et que j'irai y raoûer de nuit, comment ça va dépoter...)
1 commentaire:
C'est effectivement un coin à part et on ne doit y raouer que de nuit, sans quoi il manque la majeure partie de la magie.
Enregistrer un commentaire