vendredi 23 septembre 2011

Liverdun, entre Lerebourg et Materne -10-






En redescendant des greniers, on se trouve un perdu. Voilà, on a fait le tour de la plupart des bâtiments, et on sait qu'on ne va plus tarder à partir, à quitter les murs de l'usine Lerebourg, et c'est dommage, car comme dit plus haut, on s'y sent bien. On y passerait bien quelques jours...

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Où que l'on aille, les vestiges du temps passé sont pollués par des tags! Quelqu'un peut il me dire quel est l'intérêt de faire celà!

Dadu Jones a dit…

Ceux de la photo présentée ici n'ont pas de valeur intrinsèque, il est vrai. Je trouve quand même que dans un lieu aussi abandonné et ignoré des bonnes gens que Lerebourg, ils sont la seule trace de vie, et ne font finalement de mal à personne, quand ils ne sont pas tout simplement beaux, pour certains. Ils sont aussi pour moi le symptôme assez net d'une société qui permet de moins en moins l'expression populaire réelle des gens, qui censure tout et tout le temps -de la censure réactionnaire à la censure pseudo-progressiste du politiquement correct-, et qui ne doit peut-être pas s'étonner que du coup, ça déborde ailleurs, dès qu'un espace est libre. Tout en étant conscient de la dégradation subie par certains monuments, et la regrettant très souvent, je ne parviens néanmoins pas à y être fondamentalement hostile, puisque c'est un mode d'expression directe et que je suis un fidèle contempteur du fameux: "murs blancs, peuple muet". Notons ensuite qu'il ne s'agit pas nécessairement de "vestiges du temps passé", mais que les bâtiments très récents sont au moins autant, si ce n'est plus visés, parce qu'offrant des surfaces plus simples à peindre/inscrire. Mais dans ce cas, les pouvoirs publics se bougent plus vite que pour "les vestiges du temps passé"... ajoutons que certains tags -sans parler des prouesses de certains grapheurs, dans un registre figuratif- sont parfois drôles, curieux, font réagir ou sont militants, comme vu il y a peu sur la vitrine d'une agence de crédit -les vampires modernes-, inscription rageuse parfaitement, à mon goût, justifiée. Ou ce très court texte beau mais désespéré, sur les murs de toilettes je ne sais plus où, qui m'avait presque foutu les larmes aux yeux, en imaginant son auteur complètement paumé en train d'écrire ça, seul, dans une cabine de chiottes publics. Y'a de la détresse indicible dans cet acte public et anonyme...

Après, je suis d'accord pour dire que le numéro de téléphone de "Cytnthia la grosse pute qui suce ta mère gratos", que ce soit à Lerebourg, sur la cathédrale ou à la porte de m'ame Michu, c'est un peu superflu...

Bref, je crois sincèrement que c'est un peu plus nuancé que de classer le tag comme un acte n'ayant aucun intérêt.

Anonyme a dit…

Je suis un autre Anonyme, mais je pense exactement comme le premier, c'est une pollution insuportable des vestiges du passé et quelquefois même du présent !
S'ils ne sont pas bien dans leur tête ces gens, qu'ils aillent consulter un psy ...


http://www.datacombes.com/index.php/legislation/degradation-tag-322-1-code-penal.html

Dadu Jones a dit…

C'est un peu réducteur, rapporté à tout ce que je viens d’écrire!

Tiens, ça me fait me poser une question:

Est-il légal d'être en désaccord avec les termes d'une Loi?

Anonyme a dit…

Si vous êtes un être civilisé vous devez vous conformer aux lois de votre pays qui ont été établies par les représentant légaux du peuple, mais vous avez la liberté d'aller habiter ailleurs si ça ne vous plait pas ...
Vous pouvez même critiquer c'est ça la liberté d'expression, mais vous devez vous y conformer ou vous arranger pour faire changer les lois !

Dadu Jones a dit…

Justement, je ne critique pas cette réponse, d'autant plus que c'est une vraie question que je me pose, à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante.

Aller habiter ailleurs? Dans l'idéal, je trouverais ça assez dommage. Si dans tous les lieux ou les moments où la loi devenait inique (je ne parle pas du cas qui nous concerne ici, faut pas exagérer), les gens partaient par insatisfaction, elle le resterait de fait, puisque personne ne s'y opposerait.

Au demeurant, des lois, ou du moins des règles communes sont nécessaires pour une vie collective. Nous sommes manifestement d'accord sur ce point. Pourtant, l'application stricte de la loi est une chose impossible, techniquement, et socialement parlant, puisque la Loi n'est pas une chose neutre, par définition, dans la mesure où elle défend des valeurs. Elle ne fonctionne qu'en creux, comme le prouve la juris prudens.

C'est super intéressant, tout ça. Mais ça nous éloigne en partie du sujet.

J'y réfléchissais, et je me disais: est-ce à dire que les tags des ouvriers de la cartonnerie de Laneuveville ou à Pompey, encore visibles aujourd'hui, quand ils luttaient désespérément contre les licenciements puis la fermeture de leur usine, sont condamnables? Ils le sont légalement d'après la loi, mais qu'en pensez-vous? Je cherche à comprendre les questions que vous êtes posées pour arriver à un point de vue aussi tranché, que je vous envie, même si je suis en désaccord avec.

Pour ma part, c'est n'est pas le tag en lui-même qui peut me gêner, mais bien l'intention qu'il y a derrière, ou son contenu, qui eux, peuvent me poser un vrai problème et provoquer ma ferme réprobation.

Anonyme a dit…

"les tags des ouvriers de la cartonnerie de Laneuveville ou à Pompey, encore visibles aujourd'hui, quand ils luttaient désespérément contre les licenciements puis la fermeture de leur usine, sont condamnables?"

Bien sûr que non, ceux là ont une véritable raison d'exister et à leur façon vont marquer l'histoire d'un lieu et de personnes...


Quant au reste, essayez un instant d'imaginer un monde sans loi autre que celle de la jungle ! Serait il viable ?
En résumé lorque l'on fait un acte quelconque, il faut peut être se demander si ça ne nuit pas à quelqu'un d'autre qui peut ne pas avoir la même vue ou les mêmes idées que vous ... la loi fixe la norme, bien souvent minimale d'ailleurs !
Pour en revenir au point de départ, le tagueur pollue la vision des autres, j'admets que pour vous ça puisse donner un sujet original de photo selon vos propres goûts, qui ne sont pas obligatoirement ceux de tout le monde. Pourquoi ne pas tagger la place Stanislas ? les lois sont là pour ça ...

Dadu Jones a dit…

Bonjour!

Il est dommage que vous ne lisiez pas plus attentivement ce que j'écris, dans la mesure où ça rend assez peu civilisée cette conversation.

Il n'a, nulle part, été question de monde sans règles ou de loi de la jungle, enfin!

Il n'a d'autre part jamais été question du plaisir photographique individuel que je peux y trouver.

Il me semblait que ces deux points étaient très clairs dans mes écrits.

Prenons-nous le temps de respirer un coup, de nous asseoir et de nous lire sans préjugés avant de continuer cette discussion, ou devons-nous la clore par absence de volonté mutuelle de comprendre le point de vue de l'autre?

Et néanmoins, bonne journée.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je pense que cet article résume bien les différents points de vue sur le sujet des tags ...

Bon weekend

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lutte_anti_graffiti

Dadu Jones a dit…

En effet!

Je ne savais qu'il pouvait y avoir un article aussi développé sur Wikipedia!

Lecture intéressante pour moi, qui n'ait qu'une connaissance très très limitée du tag et des arguments généraux pour et contre, ou situés entre les deux. J'avoue que ma position est très empirique et autodidacte.

Nous pouvons clore le sujet, si chacun pense avoir pu s'exprimer.

Anonyme a dit…

merci dadu jones pour la réponse au sujet des tags que j'ai posée, c'est tout à fait celà! Bonne continuation!

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