dimanche 22 novembre 2009

Etang de Lindre: la Grande pêche -2-

C'est que le vent fouettait fort et frais sur la digue... c'était le marché aux poissons, et j'ai pu observer les poissons de l'étang finir dans la nasse, et aussi dans mon estomac. Beignets de carpe (de Loudrefing) sous la dent, j'observais la manœuvre avec attention, manœuvre commentée avec clarté par un monsieur à micro. Les gaillards, en bas de la digue, les pattes dans la boue et dans l'eau, avaient l'air bien fatigués: boulot éprouvant s'il en est que ces "grandes pêches".






Le contexte était rigolo, j'étais avec des amis fraichement arrivés d'Espagne et installés dans la région depuis peu. Le copain est d'ici, mais en attendant, sa douce est une Andalouse de là-bas. C'était marrant de la voir au milieu de cette ambiance populo campagnarde "bien franchouillarde" parler à mots tâtonnants aux gens d'ici... un peu d'Espagne, et de la del Sur, s'il-vous-plaît, sur l'étang de Lindre, où les gens, pour cause de bouillasse, ont de fait les gambettes bien ancrés dans la terre. Ça me faisait vraiment plaisir de la voir ouvrir de grands yeux, et de photographier les moches maisons de lotissements avec des citrouilles encore devant, parce que "c'est bizarre, en Espagne les maisons elles sont pas comme ça". Sans remettre en question réellement mon aversion particulièrement profonde et extrémiste pour les lotissements, au moins, ça me fait voir le truc sous un autre angle. Ça ne fait jamais de mal. Sa curiosité étonnée est un antidote aux habitudes, et à certains aveuglements routiniers.




Mais c'est qu'en attendant, ça zombe toujours au pied de la digue, les carpes, les brochets, tanches et autres stars locales, se succèdent. Les tentes des assoc' de Lindre et le stand boustifailles diverses fait de l'œil et ça se termine en vin chaud. Eh ouais. La tête un peu bizarre, je récapitule: l'étang de Lindre, premier établissement piscicole de France. L'étang de Lindre, 250 espèces d'oiseaux (ça sent l'arrondissement) nicheurs, hivernants ou de passage. 1500 cormorans, aussi, assez relous dans leur genre (ça mange, un cormoran... beaucoup!). L'étang de Lindre, 620 hectares, créé au XIe siècle par des moines assez ingénieurs dans leur genre, l'étang de Lindre qui attire des universitaires depuis Genève (comment ça c'est aps loin?) pour sa diversité et son écosystème bien préservés... y'a tout plein de cigognes, et même un pélican blanc (non, ce n'est pas Toul et sa cathédrale...) que j'ai eu le bol de voir grâce aux jumelles d'ornithologues présents sur le site, associés à ce marché, lui-même associé à la Grande pêche, pour ne pas dire conséquent.


Moi, mes souvenirs de Lindre sont surtout hivernaux, parce que l'hiver lui va comme un gant, à cet étang. Mais y'a aussi ces nuits d'été à boire doucement des reubiés sur la digue et se lisant des livres de contes et légendes d'ici... aaaah! C'tait bien, hein?

Note que si t'y vas en saison, à la maison machin des étangs truc, à l'arrivée sur la digue, on te prêtera des jumelles gracieusement, et c'est pas trop con vu qu'il y a des points d'observation des bestiaux à plumes sur les sentiers ouverts autour de l'étang...


Le Lindre, c'est encore un truc de ouf en Lorraine...

(photos du 22 novembre 2009)

6 commentaires:

MamLéa a dit…

La boue des étangs vidés qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, les poissons qui se débattent dans un résidu vaseux puis dans des bacs en plastique, les carpes et autres machins vaseux portant nageoires (des carpes, j'en ai eu à dégorger dans la baignoire.. mais comme j'ai remplacé par une douche...), leur contact visqueux, leurs entrailles glauques et odorantes, tout ça me répugne...
Et puis, je ne sais pas pourquoi, parce que là, c'est mon subconscient qui réagit, je préfère le poisson de mer au poisson d'eau douce, exception faite bien entendu des truites que Lupa pêchait autrefois près des sources de l'Aube et à condition que ce ne soit pas moi qui les écaille et les vide.

Pendant ce temps là, moi, j'étais bien (trop !) au chaud dans les salons couleur vase du Lindre de l'hôtel de ville de Nancy où nous étions entassés comme des sardines en boite à écouter le très intéressant Yves Coppens nous parler de nos ancêtres (les poissons entre autres !) dans le cadre du colloque sur Darwin.

Le Pélican de Toul, grand pêcheur (devant l'éternel !?) te salue bien et te fait savoir qu'il aimerait bien faire la connaissance de son compère mosellan !

Anonyme a dit…

besoin de verifier:)

thibaut.glasser a dit…

Bonjour,
Merci pour votre sympathique reportage! Effectivement 250 oiseaux c'est bien arrondi, en réalité il s'agît de 248 espèces. Au plaisir de vous revoir.

L'homme au micro sur la digue!

Anonyme a dit…

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