J'les trouve pas vraiment pas sensass' celles de Notre-Dame, mais bon, j'arrive pas à les virer non plus. Alors hop, je les passe vite fait l'air de trop rien.
Sinon, je suis en train de lire le n° 1273 de mai-juin 2008 de Hommes et Migrations qui s'attarde sur un panorama régional des immigrations, et la partie sur la Lorraine, fruit des travaux toujours en cours de ces messieurs de l'Université Paul Verlaine de Metz Ahmed Boubeker et Piero-D. Galloro, permet de réaliser deux trois trucs. Le premier, à quel point l'immigration italienne est complètement survalorisée aujourd'hui et efface l'histoire de beaucoup d'autres immigrants, en particulier les Algériens (alors Français), et à quel point, d'autre part, on nous a déjà pondu de fumeuses théories du soi-disant choc des civilisations à propos des Italiens ("Affreux, sales et méchants"?), des Polonais "inassimilables" qui avaient pourtant des écoles de langue polonaise avec des enseignants polonais, le tout financé par l'Etat français (imagine le tollé aujourd'hui si on ne fait rien que l'évoquer pour des Algériens? deux poids deux mesures? deux poids, deux époques?) etc... etc... les conditions d'arrivée des uns et des autres, leurs conditions de prise en charge, les oppositions entre les méthodes et besoins des industriels et la volonté grandissante avec le siècle de mainmise de l'Etat sur l'immigration, la création du statut de clandestin qui en résulte, l'arrivée des Français d'Algérie, devenus Algériens après 1962 dans une France qui n'était soudain plus leur pays (et l'écho étrange que ça a avec l'histoire des Mosellans qui ont été Allemands pendant un temps non-négligeable)... plein de questions qui méritent d'être posées, et ont à mon sens le mérite d'aplanir les débats actuels (Eric Besson, ridicule avec sa promotion inculte de l'identité on sait quoi) que je trouve souvent pauvres et incohérents sur les migrants installés en France; on se pose des questions autres en se débarrassant de la gangue fallacieuse du "choc des civilisations" et autres fadaises fondées sur un sirocco de légèreté intellectuelle qui m'échappe un peu... le problème ne serait-il pas social (voire de classes sociales, que j'ajoute) plutôt que directement lié aux origines? Il a toujours fait bon aux plus pauvres des Français de pointer les migrants plus pauvres qu'eux par peur du déclassement, risque très prégnant avec nos dirigeants et notre système économique actuels.
Ça par exemple... l'immigration est un phénomène majeur de la France du XXème siècle, il en est intrinsèquement constitutif, il serait temps de l'étudier comme le sujet historique majeur qu'il est. C'est d'autant plus vrai dans une région qui a été pionnière de cette immigration comme la Lorraine. Et y'a du boulot. Parce que les Algériens de Lorraine, je ne les vois pas souvent dans les monographies, or, ils sont un sujet important sans lequel on ne peut expliquer l'évolution de la région des années 1930 à nos jours sans rater un de ses pilliers.
Bref, à lire. Moi ça m'a confirmé dans des idées et des intuitions que je pouvais avoir. Les gaillards préparent un gros bouquin qui doit sortir aux PUN l'année prochaine sur l'immigration en Lorraine. Si ça ne m'a pas échappé d'ici là, j'essaierai d'en recauser.
Sinon, je suis en train de lire le n° 1273 de mai-juin 2008 de Hommes et Migrations qui s'attarde sur un panorama régional des immigrations, et la partie sur la Lorraine, fruit des travaux toujours en cours de ces messieurs de l'Université Paul Verlaine de Metz Ahmed Boubeker et Piero-D. Galloro, permet de réaliser deux trois trucs. Le premier, à quel point l'immigration italienne est complètement survalorisée aujourd'hui et efface l'histoire de beaucoup d'autres immigrants, en particulier les Algériens (alors Français), et à quel point, d'autre part, on nous a déjà pondu de fumeuses théories du soi-disant choc des civilisations à propos des Italiens ("Affreux, sales et méchants"?), des Polonais "inassimilables" qui avaient pourtant des écoles de langue polonaise avec des enseignants polonais, le tout financé par l'Etat français (imagine le tollé aujourd'hui si on ne fait rien que l'évoquer pour des Algériens? deux poids deux mesures? deux poids, deux époques?) etc... etc... les conditions d'arrivée des uns et des autres, leurs conditions de prise en charge, les oppositions entre les méthodes et besoins des industriels et la volonté grandissante avec le siècle de mainmise de l'Etat sur l'immigration, la création du statut de clandestin qui en résulte, l'arrivée des Français d'Algérie, devenus Algériens après 1962 dans une France qui n'était soudain plus leur pays (et l'écho étrange que ça a avec l'histoire des Mosellans qui ont été Allemands pendant un temps non-négligeable)... plein de questions qui méritent d'être posées, et ont à mon sens le mérite d'aplanir les débats actuels (Eric Besson, ridicule avec sa promotion inculte de l'identité on sait quoi) que je trouve souvent pauvres et incohérents sur les migrants installés en France; on se pose des questions autres en se débarrassant de la gangue fallacieuse du "choc des civilisations" et autres fadaises fondées sur un sirocco de légèreté intellectuelle qui m'échappe un peu... le problème ne serait-il pas social (voire de classes sociales, que j'ajoute) plutôt que directement lié aux origines? Il a toujours fait bon aux plus pauvres des Français de pointer les migrants plus pauvres qu'eux par peur du déclassement, risque très prégnant avec nos dirigeants et notre système économique actuels.
Ça par exemple... l'immigration est un phénomène majeur de la France du XXème siècle, il en est intrinsèquement constitutif, il serait temps de l'étudier comme le sujet historique majeur qu'il est. C'est d'autant plus vrai dans une région qui a été pionnière de cette immigration comme la Lorraine. Et y'a du boulot. Parce que les Algériens de Lorraine, je ne les vois pas souvent dans les monographies, or, ils sont un sujet important sans lequel on ne peut expliquer l'évolution de la région des années 1930 à nos jours sans rater un de ses pilliers.
Bref, à lire. Moi ça m'a confirmé dans des idées et des intuitions que je pouvais avoir. Les gaillards préparent un gros bouquin qui doit sortir aux PUN l'année prochaine sur l'immigration en Lorraine. Si ça ne m'a pas échappé d'ici là, j'essaierai d'en recauser.
(sinon, photos du 11 et 12 octobre 2010)
4 commentaires:
Hé, hé : ce n'est pas une église, c'est une basilique...
http://www.ndlourdes-nancy.com/evenements.php?menu_auto=2
De toutes façons, elle est moche, néo-machin pur 20ème siècle.
Seul avantage : elle sert de nichoir à faucons pèlerins.
http://p.behr.free.fr/blog/index.php
Pour le reste, vaste débat !
Ah bah tu vois, moi la Notre-Dame, je lui trouve un truc altier qui me plaît assez, un peu comme une église de Woëvre d'après-guerre géante.
Pour le reste, oui, y'a du débat. Et y'a aussi des faits.
Des faucons pèlerins qui nichent dans les tours de Notre-Dame de Lourdes !!
"miracle" ?
coïncidence sémantique ?
ou intégration (urbaine) réussie ?
Vaste débat...
La question reste entière, à défaut d'autre chose.
Et dire que je n'avais remarqué cette coïncidence, plongé que j'étais dans mon nez sur le guidon...
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