mercredi 30 avril 2008

Les jardins dans la ville

J'aime bien cet endroit de Nancy, où en pleine agglomération, on se croit un instant dans un verger du Grand Couronné ou du Toulois


Ça se passe derrière le Faubourg des III Maisons, de l'autre côté du canal. On voit ses toits, si l'on cesse de faire de la mauvaise foi de photographe une seconde.

Des tas de petits sentiers sympas qui courent comme ça et rejoignent la rue Vayringe, presque les rives de la Meurthe.
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mardi 29 avril 2008

Le Moulin Noir

Un peu au nord de Nancy... un peu au sud de Bouxières-aux-Dames... un peu à l'ouest de Lay-Saint-Christophe... un peu à l'est de Champigneulles...

C'est le Moulin Noir, déjà évoqué ici. Là où je me baignais étant minot, là où je cherchais des fossiles étant tout aussi minot. Au pied du petit barrage. Être à dix minutes en voiture de Nancy, sans pouvoir imaginer la ville juste là-bas, au pied cette colline, et de son bois de la Fourasse.

Des morceaux de cambrousse qui tentent désespérement de s'accrocher au pied de Pixérécourt, déjà conquis sur l'autre rive par les brasseries.


Des morceaux de belles soirées à pédaler comme un dératé pour arriver à la maison avant que l'orage, qui est déjà presque sur Pompey, ne me tombe dessus. J'ai perdu, en général.

Il paraît, d'après un livre très sérieux, qu'il y avait, à l'actuel lieu-dit du Moulin Noir, un temple gallo-romain. Avant même que Saint-Gauzelin, évêque de Toul, ne vienne en 935 ériger un monastère à Bouxières, à cause d'une soit-disant statue de la vierge abandonnée de tous dans les parages. Bah quand je suis sur le barrage, en plein anachronisme, mon fidèle Black Rider à pédalier au repos près de moi, je me dis que je les comprends, les "Gallo-romains". Moi aussi j'aurais été tenté de décréter que cet endroit allait bien avec un temple... si du moins j'avais été fan de temples...
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lundi 28 avril 2008

La Meuse a des générosités...


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Les Eparges, terre à terre



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dimanche 27 avril 2008

Les Eparges: de la guerre et de l'après


La Meuse et ses hauts, au sud de Verdun, vit dans ce paradoxe qui allie guerre et beauté des paysages. Douces côtes surmontant la Woëvre, soleil rasant d'une fin de journée de printemps sur les bois touffus, ruisseaux qui abondent dans les vallons et alimentent l'élastique plaine en humidité. Parmi ces ruisseaux, le Longeau. On le suit, on le remonte, on passe les hauteurs; les Hures, le Montgirmont, et voici venir les Eparges.

Aux Eparges, on s'est battu comme des charpagnats, surtout en 1914. Surtout en 1915. Aussi par la suite. Le paroxysme de 1914-1915 est raconté dans le beau livre de Maurice Genevoix, Ceux de 14, tiré de ses carnets de guerre personnels. J'ai appris que le Genevoix, naturaliste en diable, évoquait dans son manuscrit les chevaux errants, les parcs étant rompus, et la mort de ces chevaux le lendemain, et la peine qu'il en a éprouvé. Pour paraphraser un non négligeable ami, "un cheval aux Eparges, ce n'est pas innocent".

Les Eparges vivent au-delà des 54 habitants qui peuplent le village reconstruit après la guerre. Peut-être plus aujourd'hui, avec les quelques maisons neuves sur la route du Trottoir. Elles vivent aussi de tous les fantômes de ceux qui vécurent et moururent ici, massivement, elles vivent des fantômes des hommes s'animant sous la plume de Genevoix. On pense à eux, au bord des entonnoirs des mines énormes qui crèvent la colline. Des cratères d'une ampleur inimaginable. Comme si la terre était un corps mutilé. La forme de ces excavations brutales rappelle insensiblement celle du trou fait par une balle dans la peau d'un homme. On en imagine une souffrance similaire, si tant est que la terre souffre. Et pourquoi pas?

Aujourd'hui, en se tenant sur les pas, précisément, que raconte Genevoix dans son livre, en suivant son calvaire, on entend les chiens, les cloches, les tracteurs, les enfants, la Meuse est redevenue cette paisible contrée rurale qui respire avec régularité. Et on pense à Porchon, à Sicot, à Laviolette, à tous les chers morts de Genevoix, qu'il venait saluer ici, tous les ans, jusqu'aux dernières années de sa vie. Et ces morts, certains toujours enfouis dans la colline, dispersés, désarticulés, enterrés par les obus, on espère qu'ils entendent, d'une manière ou d'une autre, comme tout est devenu paisible, à nouveau, et comme leurs Eparges, qui vivent dans le souvenir, n'existent plus. En tous cas pas en Meuse.

Mais combien d'Eparges de 1915, en ce moment, ailleurs dans le monde?

samedi 26 avril 2008

Bezonvaux, retraite bucolique?

S'il n'y avait eu, il y a moins d'un siècle, quand mes arrières grands-parents étaient de ce monde, un petit village de Meuse à cet emplacement, tout semblerait si parfait...

jusqu'au ruisseau, qui coule toujours, longeant l'ancienne Grand' Rue, avec juste à droite l'église, à gauche les fermes. C'est dur à croire.

Fermes dont un bout de soubassement reste à peu près en place, fermes dont les pierres calcinées, broyées, éparpillées, forment autant de petits talus, sinistres, sur lesquels pousse la mousse, à foison.

On a vécu, ici, avant une guerre mondiale, première du nom.
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Bezonvaux, village détruit

Bezonvaux, 1916 (photo du panneau d'explication sur le site). Le petit village de Meuse est déjà très endommagé. Les deux dernières années de guerre auront raison de lui.

La même vue, de nos jours.
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vendredi 25 avril 2008

Du printemps en Moselle



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mardi 22 avril 2008

Musée municipal de Toul (2)






Musée municipal de Toul







Le Musée municipal de Toul (dust'n'bones)

Gros coup de cœur pour le musée municipal de Toul. On a envie de parler d’un petit musée sympathique, et contre toute attente, c’est pourtant un grand musée sympathique, très riche, si du moins on a la patience d’un curieux chronique, encore qu’il faille plutôt parler de névrose, dans la plupart des cas. Je sais de quoi je parle. C’est un musée où il faut fouiller. Et où il fait bon fouiller. Relativement désuet, loin des froufrous agaçants de la muséographie technologique, trop ardue, trop prétentieuse, que je vois trop souvent, et d’une part de snobisme qui va parfois avec, il conserve tout de l’image que l’on se fait aujourd’hui de la société historique de la fin du XIXème siècle, avec des planchers en bois qui craquent, des pièces remplies d’étranges ossements et de mystérieuses épées rouillées, voisinant sans autre cohérence apparente que celle exigée par les lieux –souvent la plus lucide- avec des tapisseries, des fusils et des uniformes des deux conflits mondiaux, des porcelaines, des tableaux en tous genre, dont un Boucher et un Friant, et beaucoup de surprises.

Ce n’est pas tant pour ses collections (quoique l’archéologie locale soit bien servie, quoique la magnifique salle gothique de l’ancien Hôtel-Dieu soit un bijou, quoique les gravures et reproductions de gravures sur les villes de Lorraine font toujours plaisir à voir…) que pour son ambiance que j’aime cet endroit. Une vraie caverne au trésor, avec de tout, dans tous les sens… je trouve la porcelaine moche, je déteste la tapisserie… mais ça s’insère si bien dans les chouettes locaux que j’y ai trouvé du plaisir : derrière l’apparente incohérence des collections et de leur présentation, se trouve la seule vraie cohérence à mon goût : l’harmonie de l’ensemble.

Si un jour vous visitez le plus que charmant musée municipal de Split, en Croatie, désert et froid, perdu au fond d’une ruelle, délaissé des touristes lascivement en train de cuire sur les plages, ou s’esbaudissant sur les froides sculptures de Meštrović dans sa demeure pharaonique, vous retrouverez peut-être un peu du musée de Toul. Et inversement.

Les articles suivants seront destinés à une partie de ses collections.

Musée Municipal de Toul
25, rue Gouvion Saint-Cyr,
Toul
Tél : 03 83 64 13 38


A deux pas de cathédrale, et c'est une banalité, mais quelle banalité: elle est décidément magnifique...



dimanche 20 avril 2008

Mon copain le Faubourg des III Maisons




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Rue des Meutes, on sait rire

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Maxéville, ZAC Lafayette




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